Les 27 se limitent à « prendre acte » des dernières mobilisations des forces de l’organisation africaine
MADRID, 12 août (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a transféré ce samedi son soutien à une solution négociée à la crise ouverte avec le coup d’État au Niger et a soutenu toute sanction que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, déciderait d’imposer à la junte putschiste.
Les 27 se sont toutefois limités à « prendre acte » des dernières mobilisations des forces dans la région, dans l’éventualité que l’organisation régionale africaine déclenche une intervention militaire, comme cela aurait pu se produire la semaine dernière, à l’expiration de son mandat. aux putschistes de ramener au pouvoir le président aujourd’hui détenu, Mohamed Bazoum.
Ces dernières heures, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, a pourtant voulu redéfinir cette intervention comme une « opération policière » pour secourir le président et sa famille, actuellement enfermés dans le sous-sol de la résidence présidentielle de la capitale, Niamey. « Ce n’est pas une guerre contre le peuple nigérien », a assuré le diplomate.
Parallèlement, dans un communiqué publié ce samedi, l’UE réitère son « plein soutien aux efforts déployés par la CEDEAO, notamment à travers la mise en place d’un nouveau régime de sanctions individuelles », et « condamne une nouvelle fois la détention illégale du président Bazoum et de sa famille » devant « sa vive inquiétude face à la détérioration continue et inquiétante de ses conditions de détention ».
Bruxelles salue « particulièrement la volonté de continuer à rechercher une solution diplomatique à la crise actuelle » bien qu’elle « prenne acte » des mobilisations de la force de réserve de la CEDEAO ces dernières heures en vue d’une éventuelle intervention.
« Face à la crise au Niger, l’UE continuera d’apporter une aide humanitaire et un soutien au peuple nigérien, notamment dans son engagement en faveur des droits de l’homme », conclut l’UE dans ce communiqué, publié principalement en relation avec les résultats du deuxième Sommet extraordinaire de la CEDEAO consacré à la situation au Niger, qui s’est tenu jeudi dernier.