L’UE s’inquiète des dernières arrestations en Tunisie

MADRID, 14 fév. (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a exprimé mardi son inquiétude face aux dernières arrestations d’opposants et de membres de la société civile en Tunisie et a réitéré son engagement auprès du peuple tunisien au milieu de la grave crise économique que traverse le pays.

« Nous pensons que le respect du droit à un procès équitable et les exigences d’une procédure régulière, y compris la transparence judiciaire, sont cruciaux », a déclaré la commissaire à l’égalité, Helena Dalli, au nom de la haute représentante de l’Union européenne lors d’une comparution devant le ministère des Affaires étrangères. Politique, Josep Borrell.

En revanche, quoi qu’il en soit, les États membres se sont mis d’accord pour continuer à fournir une assistance à la Tunisie, car ce serait « une erreur » de l’interrompre car cela imposerait un « prix élevé à payer pour le peuple tunisien », en référence à la situation économique délicate du pays.

« Ce qui aujourd’hui ajoute à nos inquiétudes, c’est en fait l’aggravation de la situation économique en Tunisie. Un pays qui souffrait déjà de fragilités structurelles, a ensuite été frappé par les conséquences de la pandémie de COVID-19 et maintenant par l’impact néfaste de l’agression russe contre l’Ukraine », a-t-il souligné.

Au cours des dernières heures, l’avocat et homme politique Zahr al Akram et le directeur de la station de radio Mosaïque FM, Nurredín Butar, ont été arrêtés. L’avocate Dalila Msadek a indiqué que Butar a été placé en garde à vue après avoir été cité à témoigner, sans que les charges retenues contre lui aient été divulguées pour le moment, comme l’a rapporté la station elle-même.

Ces arrestations interviennent un jour seulement après que la justice tunisienne a ordonné l’arrestation de l’ancien président de la Cour de cassation Tayeb Ras et de l’ancien procureur Bashir al Akrami, les accusant tous deux d’avoir commis des délits de corruption.

Saied a promu une série de mesures pour réformer le système politique en Tunisie, y compris un référendum constitutionnel, approuvé au milieu du boycott de l’opposition, qui renforce les pouvoirs de la présidence. L’opposition a dénoncé une dérive autoritaire du président et a exigé sa démission, notamment après la très faible participation aux législatives de décembre et janvier.