L’UE s’inquiète de la loi anti-LGBT en Ouganda

MADRID, 22 mars (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a exprimé mercredi sa profonde inquiétude face à la récente loi approuvée en Ouganda qui pénalise l’identité des personnes LGBT avec des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité et même la peine de mort.

La porte-parole des affaires étrangères et de la politique de sécurité de l’Union européenne, Nabila Massrali, a indiqué dans un communiqué que « la criminalisation de l’homosexualité est contraire au droit international » et a également rappelé l’une des clauses de la Charte africaine, qui défend que  » chacun a le devoir de respecter et de considérer ses semblables sans discrimination ».

« L’Union européenne continuera à travailler avec les autorités ougandaises et la société civile pour garantir que toutes les personnes, quelles que soient leur orientation sexuelle et leur identité de genre, soient traitées de manière égale, avec dignité et respect », a-t-il conclu.

Le texte pénalise la simple identification en tant que LGTBI, avec des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité et même la peine de mort si elle est qualifiée d' »homosexualité aggravée », dans les cas où l’on considère qu’il n’y a ni consentement ni coercition. Ceux qui encouragent les relations homosexuelles risquent jusqu’à 20 ans de prison.

La loi a également été critiquée par le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, qui a indiqué qu’elle est inquiétante » dans la mesure où elle propose de punir le collectif LGTBI « simplement pour exister » et « pour être ce qu’il est ».