L’UE s’engage à réduire à 65 % ses achats de matières premières critiques auprès de tiers comme la Chine d’ici 2030.

BRUXELLES, 13 novembre (EUROPA PRESS) –

Ce lundi, le Conseil et le Parlement européen sont parvenus à un accord provisoire sur la nouvelle loi sur les matières premières critiques, qui vise à diversifier les importations de matériaux tels que le lithium, le cobalt ou le magnésium, entre autres, pour garantir qu’à partir de 2030, l’Union européenne (UE) n’en obtient pas plus de 65 % d’un seul pays tiers comme la Chine.

L’accord provisoire, qui doit encore être approuvé par les deux institutions, ajoute désormais l’aluminium aux matières premières stratégiques, de sorte que cette liste en compte désormais 17, en plus des 34 matières premières critiques que incluait la proposition de la Commission européenne.

Le texte considère qu’outre le graphite naturel, déjà inscrit sur la liste, le graphite synthétique sera également une matière première stratégique pendant une période de trois ans, jusqu’à ce que Bruxelles procède au premier réexamen.

L’accord permet également que les projets capables de produire des matières premières innovantes qui remplacent les matières premières stratégiques dans les technologies pertinentes puissent être candidats pour devenir des projets stratégiques, tandis que les États membres auront la possibilité de s’y opposer si un projet était développé sur leur territoire.

De même, les points de référence de 10 % pour l’extraction des matières premières et de 40 % pour la transformation sont maintenus, mais le taux de recyclage est augmenté des 15 % proposés par Bruxelles à au moins 25 % de la consommation annuelle de matières primes européennes.

Les colégislateurs proposent que 18 mois après l’entrée en vigueur du règlement, la Commission présente un rapport sur la consommation estimée de chaque matière première critique pour les trois prochaines décennies.