MADRID, 7 janv. (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne s’est déclarée « consternée » après avoir appris l’exécution, ce samedi, des manifestants iraniens Mohamed Mehdi Karami et Mohamed Hoseini, reconnus coupables de la mort d’un agent de sécurité lors d’une des multiples manifestations nationales contre la mort en garde à vue de la jeune Mahsa Amini.
« L’UE réitère son opposition ferme et de principe à l’utilisation de la peine de mort à tout moment et en toutes circonstances – peine cruelle et inhumaine, qui n’a pas d’effet dissuasif sur le crime et représente un déni inacceptable de la dignité et de l’intégrité humaines », il se lamente.
« En outre, il s’agit d’une peine définitive qui rend irréversibles d’éventuelles erreurs judiciaires », a ajouté Bruxelles, qui a également dénoncé les exécutions comme « un autre indice de la répression violente des autorités iraniennes », comme l’a fait savoir l’Union européenne à travers sa politique étrangère. un service.
Bruxelles demande une nouvelle fois aux autorités de mettre fin à cette « pratique profondément répréhensible » et leur demande de suspendre l’éventualité de la condamnation à mort à laquelle risquent plus d’une centaine de détenus, selon des ONG locales.
Enfin, l’UE demande à l’Iran de se conformer strictement à ses obligations inscrites dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel l’Iran est partie.
« Les droits fondamentaux, y compris les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, doivent être respectés en toutes circonstances », conclut Bruxelles.
Avec ces exécutions, quatre manifestants ont été exécutés depuis le déclenchement des protestations contre la mort de la jeune femme kurde iranienne, qui ont secoué le pays comme on ne l’avait pas vu depuis des décennies et ont déjà fait plus de 470 morts, selon les autorités locales. ONG.
Les autorités iraniennes, bien qu’elles aient reconnu un usage occasionnel excessif de la force à certaines occasions, ont assuré que ces protestations avaient été alimentées par des « émeutiers » et des puissances étrangères.