Israël considère la première rencontre de ce type avec l’UE en dix ans comme « historique » et une « percée diplomatique »
BRUXELLES, le 3 oct. (EUROPE PRESS) –
L’Union européenne s’est penchée ce lundi sur la mort de civils palestiniens dans les opérations militaires d’Israël, dont celle de la journaliste Shirín abu Aklé, et sur la politique d’implantations dans les territoires occupés dans le cadre de la réunion du Conseil d’association UE-Israël qui s’est tenue à Bruxelles .
Bien que l’UE et Israël n’aient pas publié de déclaration commune ni tenu de conférence de presse, comme c’est généralement le cas pour la plupart des réunions de ce type, la diplomatie communautaire a publié la position européenne lors de la réunion au cours de laquelle elle exprime son inquiétude face à la montée des morts de civils en Palestine et appelle à enquêter sur des cas comme celui du journaliste d’Al Jazeera décédé en mai.
« L’UE est préoccupée par le nombre croissant de victimes civiles, à la suite d’actions, entre autres, des forces de sécurité israéliennes, et rappelle que le recours à la force doit être proportionné et conforme au droit international humanitaire et uniquement en dernier recours lorsque cela est strictement inévitable pour protéger la vie », a-t-il déclaré.
Dans le même temps, il réitère sa demande d’une enquête « exhaustive » qui « clarifie toutes les circonstances qui ont conduit à la mort de Shirín abu Aklé, et que les responsables soient traduits en justice ».
De manière générale sur la situation à Gaza, la diplomatie européenne a montré qu’un « changement fondamental » est nécessaire dans la politique, la sécurité et l’économie, y compris l’ouverture totale des points de passage frontaliers.
DÉNONCER LES COLONIES
Concernant les colonies israéliennes dans les territoires occupés, l’UE a rappelé sa « forte opposition » à cette politique, affirmant que les expulsions, démolitions et confiscations de maisons ne font qu’aggraver les tensions et remettre en cause la solution à deux États du conflit israélo-palestinien.
« Les colonies sont illégales au regard du droit international. L’UE ne reconnaîtra pas les modifications apportées aux lignes de 1967, à moins que les parties n’y consentent », indique la position publiée par le Service européen pour l’action extérieure, qui demande aux autorités israéliennes de cesser les colonies dans les zones occupées, rappelant qu’un nombre record d’expulsions a été enregistré ces dernières années.
ISRAËL CÉLÈBRE UNE « PERCÉE DIPLOMATIQUE » AVEC L’UE
Il s’agit du premier meeting de ce type depuis dix ans et des sources européennes soulignent à Europa Press que le principal résultat est qu’il pourrait se tenir, après les multiples écarts vécus sous l’ère de Benjamin Netanyahu.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié la rencontre d' »historique ». « Cela représente une percée diplomatique qui renforcera la position d’Israël et reconnaît l’importance et la valeur d’Israël tant au niveau régional que mondial », a déclaré le département dirigé par le Premier ministre Yair Lapid, qui a participé par vidéoconférence, tandis que le ministre des Renseignements Elazar Stern a dirigé le délégation à Bruxelles.