L'UE sanctionne cinq alliés d'Al Assad pour avoir violé les droits de l'homme, dont trois pour les épisodes sectaires de mars

Damas voit dans cette décision une « conscience croissante de l'UE des violations commises » en Latakia et Tartús

Madrid, 24 juin (Europa Press) –

L'Union européenne a annoncé lundi l'imposition de sanctions à cinq hommes, dont trois anciens membres de l'armée syrienne lors du mandat du président déchu Bashar Al Assad, accusé d'avoir incité la vague de violence qui a eu lieu en mars dernier dans l'ouest de la Syrie, et de commettre des violations sérieuses (et) graves des droits de l'homme, y compris la torture, lorsqu'ils ont travaillé pour le régime précédent.

Le Conseil de l'Union européenne (UE) a indiqué dans un communiqué publié sur son site Web à Miqdad Fatiha, Ghaith Dalla et Suhayl al Hasán, qui « ont formé des milices qui ont nourri les tensions sectaires et incité la violence, ce qui s'est intensifié et a entraîné la perte de centaines de vies civiles » dans les régions côtières de Latafia et de Tartús.

En outre, ces trois membres de la Garde républicaine syrienne et des forces armées sont accusées d'avoir commis « de graves violations des droits de l'homme dans le cadre du régime d'Al Assad, notamment la torture, les exécutions extrajudiciaires et d'autres accords cruels pour les prisons ».

L'agence a également sanctionné Mudal et Imad Jouri, deux « entrepreneurs exceptionnels (…) qui ont soutenu l'ancien régime d'Al Assad et ont représenté leurs intérêts commerciaux et financiers en Russie, aidant à financer les crimes graves contre l'humanité (…), y compris l'utilisation d'armes chimiques » commises pendant leur présidence.

Ces cinq personnes sont soumises à un gel des actifs et sont interdites de leur fournir des fonds ou des ressources économiques, directement ou indirectement, en plus d'être interdits d'entrer dans l'UE.

Les nouvelles autorités de Damas, établies après une offensive de djihadistes et de rebelles qui ont destitué Al Assad en décembre 2024, ont applaudi les mesures prises par le bloc communautaire en considérant qu'elles « reflètent une conscience croissante de l'UE et de la communauté internationale de l'ampleur des violations commises par ces figures et leur rôle fondamental dans la nourriture des événements malheureux dans la côte ».

Dans un communiqué, le ministère syrien des Affaires étrangères a indiqué que les enquêtes sur ces épisodes violents sont « sur le point de conclure », garantissant que « l'engagement » du gouvernement à faire « toutes les personnes impliquées dans ces crimes, où qu'ils se trouvent, à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, (…) sont prises devant la justice ».

Les autorités syriennes ont terminé début mars une opération de quatre jours dans l'ouest du pays contre des miliciens fidèles à l'ancien président, une offensive qui était accompagnée de plaintes concernant l'exécution d'environ un millier de civils, la plupart des membres de la minorité d'Alauí.