L’UE sanctionne 11 personnes et quatre entités pour la répression en Iran après la mort de Mahsa Amini

BRUXELLES, 17 oct. (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a adopté ce lundi des sanctions contre 11 personnes et quatre entités responsables de la répression en Iran des manifestations pour la mort en garde à vue de la jeune Mahsa Amini, dont le chef de la Police du moral, Mohamed Rostami.

Les ministres des Affaires étrangères du bloc réunis à Luxembourg ont approuvé l’extension des sanctions existantes pour les violations des droits de l’homme en Iran afin de répondre à la situation qui s’est déchaînée dans le pays après la mort de la femme de 22 ans arrêtée pour une prétendue mauvaise conduite voilée, qui a conduit à des manifestations violemment réprimées par Téhéran.

Outre Rostami, le chef de la division de la police morale de Téhéran, Hajahmad Mirzaei, figure sur la « liste noire » de l’UE, tous deux déjà sanctionnés par les États-Unis et le Canada la semaine dernière.

Les sanctions s’étendent à quatre entités des forces de sécurité iraniennes, dont la police du moral, et à plusieurs de leurs responsables locaux et régionaux pour la répression « brutale » des manifestations, ainsi qu’au ministre iranien de l’information et des communications, Isa Zarepour, pour sa rôle dans la décision du gouvernement de « violer systématiquement la liberté d’opinion et d’expression du peuple iranien en limitant l’accès à Internet pendant les manifestations ».

Toutes ces personnes se verront interdire l’entrée dans l’UE et leurs avoirs dans l’Union seront gelés. Avec cette mesure, l’UE étend les sanctions pour les violations des droits de l’homme en Iran à 97 personnes et huit entités.

Avant la réunion, les ministres du bloc ont séparé ces mesures des négociations en cours pour rétablir l’accord sur le nucléaire iranien, affirmant que la réponse violente de Téhéran aux manifestations nécessite une réponse.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a rappelé que quatre paquets contre le régime iranien ont déjà été approuvés et s’est défendue d’appliquer des sanctions contre ceux qui « ne savent rien d’autre que d’utiliser la force contre des innocents ».