L’UE salue la fin des opérations de transfert du pétrolier « Safer », échoué au Yémen

MADRID, 12 août (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a applaudi ce samedi la fin des opérations de transfert de plus d’un million de barils de pétrole brut stockés depuis des années à l’intérieur du pétrolier ‘Safer’, échoué sur les côtes yéménites en raison de la guerre.

« Le transfert réussi de près de 1,14 million de barils de pétrole brut est essentiel pour éviter une catastrophe environnementale imminente au Yémen et en mer Rouge », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, Peter Stano, dans un communiqué.

Stano a fait valoir que les opérations sont un « témoignage » que la coopération entre les parties au conflit, avec les partenaires internationaux et les Nations Unies, est possible. « L’Union européenne a apporté trois millions d’euros pour soutenir le plan de lutte contre la menace environnementale que représente le pétrolier », a-t-il ajouté.

L’opération, grosso modo, a consisté en un transfert entre le ‘Safer’ et entre le tout aussi énorme cargo ‘Yemen’, l’ancien ‘Nautica’, parti djiboutien, attaché bout à bout depuis le 25 juillet dernier pour le transfert des fûts.

Le « Safer », construit en 1976, a été transformé en installation flottante de stockage et de déchargement. Avec ses 376 mètres de long, il était à son apogée l’un des plus grands pétroliers opérationnels au monde, avec une charge quatre fois supérieure à la marée noire de l’Exxon Valdez, qui a provoqué l’une des plus grandes catastrophes environnementales aux États-Unis.

Selon un modèle projeté par la revue scientifique ‘Nature Sustainability’, un déversement total du ‘Safer’ se serait propagé à l’Arabie Saoudite et à toutes les eaux de l’Erythrée et de Djibouti, et aurait forcé la fermeture immédiate du port yéménite de Hodeida , essentiel pour l’entrée de l’aide humanitaire essentielle pour six millions de personnes touchées par la guerre au Yémen.

Le déversement aurait également empêché l’arrivée de carburant à huit millions de personnes qui en ont besoin pour activer leurs générateurs ou leurs pompes à eau potable dans un pays absolument dévasté qui est devenu le théâtre de la pire crise humanitaire de la planète depuis des années.