L'UE regrette que la Serbie et le Kosovo n'aient aucune volonté de résoudre le différend sur les paiements en dinars

BRUXELLES, le 16 mai. (EUROPA PRESSE) –

L'Union européenne a regretté le manque de volonté de parvenir à un accord entre la Serbie et le Kosovo pour mettre fin au différend sur la décision de la Banque centrale du Kosovo d'autoriser uniquement les paiements en euros et de limiter l'utilisation du dinar, ce qui a un fort impact sur services publics dans le nord du Kosovo, où est concentrée la minorité serbe du Kosovo qui dépend de l'aide de Belgrade.

Après que le septième cycle de contacts organisé à Bruxelles sous la médiation du Service pour l'action extérieure se soit terminé sans accord, la diplomatie européenne estime qu'il est devenu clair que Belgrade et Pristina « n'ont pas été en mesure de trouver une solution de compromis sur les questions en suspens » et que  » il n'y a aucune volonté de trouver un accord de compromis à l'avenir. »

L'UE regrette que sa proposition de compromis, qui tenait compte de la position des Serbes et des Kosovars, n'ait pas abouti. Comme il l'a expliqué, cela reposait sur l'accord entre les parties pour la création d'une nouvelle entité commerciale de droit du Kosovo, qui serait chargée de distribuer temporairement l'aide financière de la Serbie.

Les parties « n'ont pas pu parvenir à un accord sur plusieurs questions clés, telles que la portée mondiale des activités de la nouvelle entité, le nombre de ses bénéficiaires et l'aide financière de la Serbie aux institutions du Kosovo soutenues par la Serbie ».

Ainsi, l'UE rappelle que l'absence d'accords entre les autorités de Serbie et du Kosovo a des « conséquences négatives » sur la vie quotidienne des Serbes du Kosovo et d'autres communautés de l'enclave qui a proclamé son indépendance de Belgrade en 2008.

Concernant les nouveaux cycles de négociations après avoir épuisé sept réunions, l'UE insiste sur son rôle de médiation et sur la convocation de nouvelles réunions, mais insiste sur le fait que les parties doivent faire preuve de « préparation à trouver une solution mutuellement acceptable ».

La stratégie européenne, après des années sans progrès dans le dialogue entre la Serbie et le Kosovo, consiste pour les parties à résoudre les questions en suspens et à se concentrer sur le respect des accords convenus mais jamais mis en œuvre, même si les dernières réunions à Bruxelles ont toujours été marquées par les tensions provoquées par différentes frictions et crises.