BRUXELLES, 3 septembre (DPA/EP) –
Le commissaire à l’Environnement de l’Union européenne, Virginijus Sinkevicius, a exhorté ce samedi la communauté internationale à ne pas perdre de vue les objectifs climatiques déjà fixés.
« Le bilan mondial est l’événement principal de la COP28 et mettra en évidence les lacunes à la fois en matière d’ambition et de mise en œuvre, incitant à une plus grande action », a déclaré Sinkevicius, faisant référence à la conférence mondiale sur le climat qui se tiendra à la fin de l’année.
Mais cela « comporte également le risque » que les parties commencent à se concentrer sur le prochain cycle de contributions nationales pour le climat et sur les nouveaux financements, plutôt que sur ce qui reste à faire maintenant au cours de la décennie en cours, a-t-il ajouté.
Le commissaire a déploré que le contexte de la COP28 soit extrêmement difficile en général alors que, jusqu’à présent, peu de progrès ont été réalisés sur les objectifs d’atténuation. C’est pour cette raison, a-t-il souligné, qu’il est « extrêmement important de se concentrer sur l’application » des objectifs précédents.
Sinkevicius estime qu’un engagement est nécessaire pour réduire les émissions d’ici 2025 et les réduire de toute urgence et en profondeur au cours de cette décennie. A cela, a-t-il ajouté, des mesures et des investissements appropriés doivent suivre.
UN CHANGEMENT RADICAL DE LA POLITIQUE CLIMATIQUE
Le risque de manquer l’objectif de l’accord de Paris sur le climat de 2015 visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius, si possible, est très élevé, a-t-il déclaré.
« Nous devons maintenir l’objectif de 1,5 degré, car c’est fondamentalement l’espoir que nous avons », a déclaré le représentant de l’Environnement de l’Union européenne.
La communauté internationale des États s’est accordée sur cet objectif pour éviter de franchir des points de bascule dangereux aux conséquences irréversibles et pour éviter les conséquences les plus catastrophiques. Toutefois, cet objectif ne peut être atteint, selon les experts du climat, que par un changement radical de la politique climatique.
Actuellement, selon les Nations Unies, la Terre se dirige vers un réchauffement de 2,8 degrés, avec des conséquences imprévisibles.
La Conférence mondiale sur le climat COP28 se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre. Il est prévu que d’ici là, le nouveau commissaire Wopke Hoekstra dirigera les négociations au nom de l’UE.
Le Néerlandais Hoekstra a été nommé en début de semaine nouveau commissaire européen chargé de la protection du climat et doit désormais recevoir l’approbation du Parlement européen.
Toutefois, aux Pays-Bas, les critiques à l’égard de sa nomination ne cessent pas. Les Verts, les sociaux-démocrates, les organisations environnementales et un mouvement citoyen se plaignent de son manque d’expérience et du fait qu’il n’a pas encore fait campagne pour la protection du climat.
