L’UE rappelle qu’il est temps de prendre des décisions politiques pour revenir à l’accord sur le nucléaire iranien

BRUXELLES, le 9 août (EUROPE PRESS) –

L’Union européenne a souligné ce mardi qu’il était temps de prendre des décisions politiques pour que les États-Unis et l’Iran reviennent à l’accord sur le nucléaire, une fois que le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, aura présenté un texte final après avoir conclu la processus de négociation.

Borrell, en tant que coordinateur des négociations entre les États-Unis et l’Iran, a livré lundi un « texte final » fermé pour reprendre l’accord nucléaire de 2015 qu’ils devront désormais décider d’accepter ou non Washington et Téhéran, après une série de contacts qui ont a duré 15 mois.

« Ce qui devait être négocié a été négocié. Maintenant, cela se traduit par un texte qui est proposé aux négociateurs comme texte final. Il appartient aux participants à la négociation de l’examiner, de le porter dans les capitales et les décisions politiques ont à faire dans les capitales sur l’acceptation ou non du texte », a assuré le porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, Peter Stano, lors d’une conférence de presse depuis Bruxelles.

Selon Stano, le chef de la diplomatie communautaire espère que les décisions politiques seront prises pour sceller l’accord et amener Washington à revenir au pacte et Téhéran à reculer et à respecter les limites convenues pour son activité nucléaire.

« L’espace de négociation est épuisé et nous avons un texte final sur la table. Cela consiste à remettre l’accord nucléaire en pleine conformité ; cela signifie lever les sanctions américaines et, côté iranien, annuler les mesures prises sur l’enrichissement de l’uranium,  » a pointé.

Stano a évité de mettre un délai pour signer cet accord, bien qu’il ait souligné que l’UE espère que la décision « sera prise bientôt ». « Il est temps de décider, de dire oui ou non », a-t-il résumé.

La décision finale pourrait être prise dans quelques semaines, donc l’annonce de lundi pourrait également être interprétée comme le début d’un compte à rebours. L’accord est en vigueur, bien que très mis à mal par la décision des États-Unis de se retirer unilatéralement en 2018 à l’époque de Donald Trump. Depuis lors, l’Iran se retire progressivement de ses engagements, bien qu’il soit prêt à les reprendre tant que Washington retire ses sanctions.