BRUXELLES, le 2 septembre (EUROPA PRESS) –
Ce lundi, l'Union européenne a rappelé à la Mongolie ses obligations envers la Cour pénale internationale (CPI), à la veille de la visite à Oulan-Bator du président russe Vladimir Poutine, contre lequel il existe un mandat d'arrêt international en lien avec l'invasion de l'Ukraine. .
Prévu ce mardi, le voyage de Poutine en Mongolie s'inscrit dans le cadre des commémorations du 85e anniversaire de la victoire des troupes soviétiques et mongoles contre le Japon. Cette visite a suscité l'inquiétude de la communauté internationale, y compris de l'UE, quant au respect du mandat d'arrêt émis par le TPI.
Lors d'une conférence de presse depuis Bruxelles, la porte-parole des Affaires étrangères de l'UE, Nabila Massrali, a rappelé que la Mongolie est membre de la Cour internationale de justice depuis 2002 « avec les obligations juridiques que cela implique ».
« Comme tous les autres pays, la Mongolie a le droit de développer ses relations internationales conformément à ses propres intérêts. Cependant, il existe un mandat d'arrêt contre Poutine émis par la CPI pour expulsions illégales et transfert temporaire de milliers d'enfants ukrainiens depuis des zones de territoires. occupée, de l'Ukraine à la Russie », a-t-il rappelé.
Ainsi, le porte-parole de la communauté a insisté sur le fait que l'UE a fait part de ses préoccupations aux autorités d'Oulan-Bator et a « clarifié » sa position concernant la situation ouverte par le mandat d'arrêt international. Quoi qu’il en soit, il a évité d’entrer dans les détails de la réponse que le bloc apporterait ou de l’impact que cela aurait sur les relations avec la Mongolie.
De son côté, le Kremlin a déclaré qu'il n'était pas préoccupé par la possibilité d'une arrestation du président russe après avoir assuré qu'il y avait un « excellent dialogue » avec la Mongolie et que tous les aspects de la visite avaient été « soigneusement » préparés.
La Mongolie serait obligée d'arrêter Poutine à son arrivée dans le pays étant donné qu'elle est membre de la CPI et, donc théoriquement obligée de se conformer aux décisions qui émanent de ce tribunal basé à La Haye.