BRUXELLES, le 26 juin (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a menacé lundi de prendre de nouvelles mesures de représailles contre la Serbie et le Kosovo si une répétition électorale n’est pas convoquée dans les quatre municipalités du nord du Kosovo qui ont la participation de la majorité serbe du Kosovo.
Lors d’une conférence de presse depuis Luxembourg, après la réunion des vingt-sept ministres des affaires étrangères, le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère a rendu compte des réunions tenues séparément la semaine dernière avec le président serbe, Aleksandar Vucic, et le premier ministre kosovar , Albin Kurti, pour désamorcer la situation.
« Les États membres sont prêts à appliquer davantage de mesures, s’il n’y a pas de mesures en place », a averti le responsable des affaires étrangères de l’UE, insistant sur le fait que les partis doivent prendre des mesures pour convoquer des élections dans les quatre municipalités à majorité serbe.
S’il s’est félicité de la décision de Belgrade de libérer les trois policiers kosovars retenus captifs, une affaire qui a une nouvelle fois fait monter les tensions dans la zone, Borrell a réitéré que les États membres prendront des mesures pour « augmenter leur capacité d’influence » afin de reprendre le dialogue entre Serbes et Kosovars à normaliser leurs relations.
Dans cette ligne, il a avancé que les mesures seraient politiques et financières, suivant la voie empruntée par l’UE il y a quelques semaines pour réduire les contacts politiques et la coopération financière avec le Kosovo compte tenu du manque d’engagement à réduire les tensions.
De l’avis du Haut Représentant, la situation actuelle marquée par les émeutes et les protestations continues contre les maires d’origine albanaise après les élections auxquelles ont participé moins de 5 % des recenseurs est « insoutenable ». « Il faut trouver une solution qui ne vienne qu’avec de nouvelles élections. C’est ce que les deux parties doivent faire, garantir des élections avec la participation des Serbes du Kosovo », a-t-il indiqué.
En ce sens, il a demandé à Belgrade et à Pristina de faire preuve de « pragmatisme » et de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour répéter les élections et avoir des maires légitimes. « Ce n’est pas durable et ils sont d’accord là-dessus. Maintenant, il faut l’appliquer », a-t-il réitéré.