Bruxelles 3 juin (Europa Press) –
L'Union européenne se prépare à restreindre l'accès des fabricants chinois aux appels d'offres des contrats publics pour la production de dispositifs médicaux sur le marché européen, une mesure soutenue par les 27 en représailles à la discrimination subie par les entreprises européennes du secteur du pays asiatique.
La Commission européenne a présenté les détails de sa proposition aux experts des États membres lundi et, après avoir reçu un feu vert, il ne reste que que la mesure est adoptée par le Collège des commissaires pour son entrée ultérieure en vigueur, ont expliqué les sources européennes à Europa Press.
Les représailles conçues par l'exécutif communautaire, qui agit au nom des 27 de la politique commerciale, fait partie de l'instrument européen de passation des marchés publics (IPI) qui établit des critères de proportionnalité pour empêcher l'intervention de devenir un veto total contre tout pays tiers.
Cet instrument fournit deux réponses possibles: un « ajustement » du score que les offres soumises par les opérateurs chinois ou excluant les offres de ces opérateurs lorsque les contrats en jeu dépassent 5 millions d'euros. En l'absence de savoir quelle est l'option choisie par les services communautaires dans ce cas, son impact sera équivalent à celui des Européens sur le marché chinois.
Déjà en janvier dernier, Bruxelles a déclaré qu'il avait étudié des mesures pour répondre à Pékin pour avoir restreint un accès « injuste et discriminatoire » à leurs appels d'offres. L'avis est le résultat de mois d'enquête dans le cadre du nouvel IPI, mais dans ce semestre, les services communautaires ont essayé sans succès de parvenir à une solution dialogue avec les autorités chinoises.
Le commissaire au commerce, Maros Sefcovic, a déclaré que Bruxelles voulait « des relations commerciales ouvertes, justes et mutuellement bénéfiques avec la Chine », mais a également clairement indiqué que l'ouverture des marchés, incluse dans les marchés publics, doit être « réciproque ».