L’UE insiste sur le fait que le blocus algérien de l’Espagne « ne favorise personne » et propose des « solutions pragmatiques »

MADRID, 19 mars (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a insisté ce dimanche sur la nécessité d’une solution raisonnée à la détérioration actuelle des relations commerciales entre l’Espagne et l’Algérie après le revirement du gouvernement espagnol sur la question de Sahara occidental en acceptant le plan marocain d’autonomie sur le territoire, une position jugée inadmissible par Alger.

En réponse, le gouvernement algérien, après avoir appelé son ambassadeur en Espagne pour des consultations, a fini par suspendre le traité d’amitié signé entre les deux pays il y a près de deux décennies, avec pour conséquence la réduction des exportations espagnoles au minimum.

Déjà lundi, à son retour de sa visite en Algérie après avoir rencontré le président du pays, Abdelmayid Tebune, Borrell avait déjà parié sur la nécessité de résoudre la crise entre les deux pays ; une idée sur laquelle il a insisté dans son bilan de ce dimanche, publié sur son blog personnel.

« Les importations en provenance d’Espagne ont été suspendues » de facto « presque complètement, et c’est une circonstance qui pèse considérablement sur l’ensemble de la relation entre l’Algérie et l’Union européenne », a expliqué Borrell.

« Le blocus actuel ne favorise personne et j’espère qu’après notre échange de vues, nous pourrons trouver ensemble, au cours des prochaines semaines, des solutions pragmatiques pour dénouer cette situation », a-t-il indiqué.