L’UE finalise en avril un projet de 44 millions pour lequel l’Intérieur forme le Maroc à la gestion humanitaire des frontières

MADRID, 19 mars (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne mettra fin en avril au projet démarré en 2019 avec 44 millions d’aide au Maroc pour la gestion globale des frontières et la prévention de la migration irrégulière, au sein duquel le ministère espagnol de l’Intérieur propose des ateliers de formation « sur la gestion humanitaire des frontières » et « le respect ». pour les droits des migrants. »

Selon une réponse parlementaire, consultée par Europa Press, le projet « Appui à la gestion globale des frontières et de la migration au Maroc » est entièrement financé par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne (UE) pour l’Afrique, avec un budget de 44 millions d’euros et une exécution entre avril 2019 et avril 2023.

L’objectif du projet est « d’améliorer la gestion intégrée des frontières et de contribuer ainsi à une meilleure gouvernance migratoire au Maroc », selon la réponse datée du 22 février aux questions de Compromís.

Il vise également à « assurer le renforcement des capacités des agents aux frontières par la fourniture de matériel de surveillance des frontières pour améliorer la protection des migrants et réduire leur vulnérabilité due aux processus migratoires irréguliers ».

A titre d’exemple d’activités, un atelier de formation organisé dans le cadre du projet à Rabat « sur la gestion humanitaire des frontières » a eu lieu le 3 novembre. Le ministère de l’Intérieur y a formé plus de 30 personnes de différents services nationaux chargés de la gestion des frontières et des flux migratoires.

UN ATELIER DE FORMATION

Selon le Gouvernement, l’objectif de cet atelier était « d’améliorer l’assistance aux migrants et de garantir leurs droits, notamment en ce qui concerne l’identification, le triage et l’orientation vers les services compétents nécessaires dans le protocole d’assistance aux migrants en situation irrégulière ».

La grande majorité des 44 millions d’euros du budget du projet -40 millions– est utilisée pour l’acquisition d’équipements permettant d’améliorer la gestion des frontières, « en respectant les droits des migrants ».

Quatre autres millions sont dirigés vers la mobilisation d’experts internationaux pour des sessions de formation à la gestion humanitaire, des visites d’étude, des échanges d’expériences ou encore la prise en charge des personnes et des frais de déplacement.

32 MILLIONS DE COOPÉRATION POLICIÈRE

D’autre part, le gouvernement rappelle que dans le cadre des relations bilatérales entre l’Espagne et le Maroc, le ministère de l’Intérieur -avec un budget du secrétaire d’État à la sécurité- a alloué 32,3 millions d’euros au pays voisin afin de  » cofinancer les dépenses de ses forces de sécurité générées par la gestion des frontières et la lutte contre l’immigration irrégulière.

Cet accord a été approuvé par le Conseil des ministres en août 2019 et a été justifié par l’exécutif en raison de la nécessité de lutter contre l’immigration irrégulière et d’effectuer un « contrôle efficace des frontières », le considérant comme une priorité pour tous les pays, à la fois ceux d’origine, tels que celles de passage et celles de destination.

C’est pourquoi l’Espagne et le Maroc, à travers leurs ministères de l’intérieur, ont approuvé plusieurs accords sur la coopération policière transfrontalière, sur la prévention de l’émigration illégale des mineurs non accompagnés et leur retour concerté et, enfin, sur la circulation des personnes et leur réadmission. des étrangers entrant illégalement, tous en vigueur depuis 2012.

Les deux pays ont signé d’autres accords depuis, comme celui entré en vigueur en 2022 pour lutter contre la traite des êtres humains et l’immigration illégale, en plus de la création d’un groupe permanent hispano-marocain sur la migration – dernière réunion en mai 2022 -, qui comprend coopération par le biais de patrouilles mixtes et d’échange d’informations ou celles dites Postes de Coopération Policière (PCC) et officiers de liaison.