BRUXELLES, le 11 mars (EUROPA PRESS) –
L'Union européenne a évacué tout le personnel de son ambassade en Haïti au milieu de la situation sécuritaire critique en Haïti suite à la dernière flambée de violence criminelle qui a laissé la capitale, Port-au-Prince, sous le contrôle de groupes criminels.
« En réponse à la détérioration dramatique, nous avons pris la décision de réduire nos activités sur le terrain et avons évacué tout notre personnel vers un lieu sûr à l'extérieur du pays », a confirmé le porte-parole des Affaires étrangères de l'UE, Peter Stano, lors d'un point de presse. la capitale communautaire.
En ce sens, il a indiqué que la délégation diplomatique continue de travailler mais depuis l'extérieur du pays, tandis que le bloc évalue la crise en Haïti et ajuste son mode de fonctionnement en conséquence.
La crise a lieu alors que le Premier ministre Ariel Henry est à l'étranger, après qu'il n'a pas pu revenir du voyage qu'il a effectué au Kenya précisément pour clôturer une mission de police dirigée par ce pays africain. Henry est maintenant à Porto Rico.
De toute urgence, la Communauté des Caraïbes (Caricom) a convoqué une réunion à Kingston (Jamaïque) pour discuter de la crise en vue de collaborer au début d'une « transition politique ». Parallèlement, les États-Unis soutiennent la création d'un organisme « indépendant » et « à large spectre » qui assumerait les pouvoirs présidentiels en Haïti, ainsi que le déploiement d'une mission de sécurité capable de contenir la violence des gangs.
L'UE considère que la situation sécuritaire est « extrêmement préoccupante » en Haïti et exige que le Premier ministre travaille à une solution politique en vue des élections prévues en août prochain. Le bloc soutient la création d’une mission de police dirigée par le Kenya et financée par les États-Unis et pourrait y participer indirectement par le biais de programmes de coopération, tandis que la participation directe à l’opération relèverait d’une décision des États membres.