L’UE et l’OTAN lancent la task force pour renforcer la protection des infrastructures critiques


Tubes du Nord Stream 2 stockés à Mukran, Allemagne -Stefan Sauer/dpa

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BRUXELLES, le 16 mars (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne et l’Otan ont inauguré ce jeudi l’équipe de travail axée sur la protection du réseau d’infrastructures européennes contre d’éventuelles attaques extérieures, une mesure en réponse à des situations telles que le sabotage du gazoduc « Nord Stream » en septembre dernier.

« La coopération pour renforcer les infrastructures critiques est devenue encore plus importante à la lumière du sabotage contre les gazoducs Nord Stream et de la militarisation de l’énergie par la Russie dans le cadre de sa guerre d’agression contre l’Ukraine », a déclaré l’Alliance atlantique dans un communiqué après le première réunion du groupe, convenue en janvier dernier après la signature de la déclaration renouvelée UE-OTAN qui régira les relations pour les années à venir.

L’initiative conjointe rassemble des hauts fonctionnaires des deux organisations pour partager les bonnes pratiques, partager les préoccupations et développer des principes pour améliorer la résilience des infrastructures européennes face aux menaces potentielles. Le groupe de travail se concentre sur quatre aspects : l’énergie, les transports, les infrastructures numériques et l’espace.

Ce forum est un nouvel exemple de la coordination sans précédent entre l’UE et l’OTAN, une relation particulièrement étroite depuis l’invasion russe de l’Ukraine il y a 13 mois.

Lors de la présentation de l’initiative, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a lié le projet à un scénario mondial dans lequel les « concurrents » de l’UE et de l’OTAN utilisent « tous les outils possibles pour nuire à la sécurité et chercher à exploiter les valeurs comme l’ouverture et exploiter les interdépendances » de l’Occident.

Pendant ce temps, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a dénoncé l’utilisation instrumentale de l’énergie par le président russe Vladimir Poutine, qualifiant le groupe de travail conjoint « d’étape importante pour rendre les sociétés plus fortes ».