L’UE donne son feu vert définitif à l’interdiction de la vente de moteurs à combustion et hybrides à partir de 2035

BRUXELLES, le 28 mars (EUROPA PRESS) –

Les ministres de l’énergie de l’Union européenne ont donné lundi leur feu vert définitif à l’interdiction de vendre des véhicules équipés de moteurs à combustion, y compris diesel, essence et hybrides, d’ici 2035 après que l’Allemagne a accepté de lever son veto après avoir forcé un accord avec la Commission européenne pour clarifier l’ajustement que les carburants synthétiques auront à partir de cette date.

Les Vingt-Sept ont déjà décidé ce lundi, en réunion au niveau des ambassadeurs, d’inscrire l’accord comme un point sans débat à l’ordre du jour du Conseil des ministres de l’Energie de ce mardi, qu’ils ont enfin officialisé.

L’accord a reçu le soutien de l’Allemagne, mais a été rejeté par la Pologne et l’Italie -qui ont également demandé une exception à la règle pour les biocarburants-, en plus de l’abstention de la Bulgarie, bien qu’avec le changement de Berlin, ce groupe de pays ne soit plus avoir suffisamment de poids pour bloquer l’accord.

La fin des moteurs à combustion a été le premier dossier du paquet climat sur lequel les 27 et le Parlement européen sont parvenus à s’accorder lors de négociations qui se sont conclues en octobre 2022 et qui en février dernier a reçu l’approbation de la session plénière du Parlement européen, avec seulement le dernier en attente d’approbation formelle par les capitales.

L’engagement s’est concrétisé des semaines après que les réserves de l’Allemagne se sont ajoutées à celles de l’Italie et ont forcé le report du vote sans nouvelle date, jusqu’à samedi dernier, le vice-président du Pacte vert européen, Frans Timmermans, a annoncé un accord avec Berlin pour la levée de son veto.

Les doutes de dernière minute des deux délégations ont suscité l’inquiétude des institutions car ils pourraient remettre en cause l’adoption d’une norme faisant partie du paquet climat que l’UE veut promouvoir cette législature pour réduire les émissions polluantes d’au moins 55 %. horizon de 2030 par rapport à ceux de 1990.

La mesure a déjà été approuvée lors de la session plénière du Parlement européen le 14 février, mais c’est dans les négociations au niveau des États membres que l’Allemagne a montré sa réticence à un accord entre institutions déjà convenu à l’automne dernier.

De la Commission européenne, ils défendent que cet ajustement des carburants synthétiques n’affectera pas l’accord déjà conclu entre le Parlement européen et les Vingt-sept concernant l’interdiction de commercialiser des véhicules à combustion dans l’UE à partir de 2035, tandis que des sources diplomatiques soulignent que Ce qui est important maintenant est d’éviter que ce type de manœuvre « fragilise » le fonctionnement des institutions européennes, car c’est là la « vraie préoccupation ».

Cette décision de dernière minute de Berlin a d’ailleurs été critiquée ce mardi à Bruxelles par la troisième vice-présidente à la Transition écologique, Teresa Ribera, qui a souligné qu’elle n’avait été ni « bonne » ni « agréable », pour ce qu’elle espère tous les États membres ont appris que cela ne peut pas créer « un précédent toujours utilisé » car cela pourrait signifier des « temps difficiles » pour l’Europe.

« Nous voulons tous construire l’Europe et des réponses européennes dans toutes les situations, mais particulièrement dans cette crise », a ajouté le ministre.