L'UE dénonce la destruction par Israël des infrastructures civiles à Gaza


Bombardements israéliens dans la bande de Gaza – Europa Press/Contact/Omar Ashtawy

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BRUXELLES, 5 août (EUROPA PRESS) –

L'Union européenne a dénoncé ce lundi la destruction dans le cadre de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza d'infrastructures civiles dans l'enclave, compliquant encore davantage les conditions de vie de la population, et a rappelé que ces attaques constituent des crimes de guerre.

« L'UE est sérieusement préoccupée par la destruction continue d'infrastructures civiles clés, notamment une usine de traitement des eaux à Rafah, et se joint aux appels internationaux visant à obtenir des éclaircissements sur cet incident », a déclaré le haut représentant de l'UE, Josep Borrell, dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie européenne souligne que les attaques contre des infrastructures civiles critiques « constituent un crime de guerre », tout en appelant toutes les parties à éviter tout dommage aux civils, aux travailleurs humanitaires et aux infrastructures civiles, appelant à une aide humanitaire complète, rapide, sûre et sans entrave dans la bande de Gaza.

Concernant les ordonnances de la Cour internationale de Justice (CIJ), il souligne qu'elles sont « juridiquement contraignantes » et doivent être respectées et appliquées. « Il est nécessaire d'enquêter de manière exhaustive et indépendante sur les violations du droit international humanitaire et de garantir la responsabilité », a-t-il souligné.

En ce sens, il demande à l'exécutif de Benjamin Netanyahu d'éviter les actions qui « aggravent les conditions de vie de la population civile de Gaza » et de « se conformer aux obligations qui lui sont imposées par le droit international ».

De même, l'UE réitère son appel à un « cessez-le-feu immédiat » pour mettre fin à la situation difficile de la population civile de Gaza, y compris des otages pris par le Hamas.

CATASTROPHE HUMANITAIRE À GAZA

En ce sens, la déclaration de Borrell insiste sur la dénonciation de la « catastrophe humanitaire » à Gaza, où ont été créées des conditions « qui mettent en danger la vie d'une population civile déjà gravement affaiblie et qui continue de souffrir de la famine et de déplacements répétés vers des camps de tentes surpeuplés ».

Ainsi, il critique le fait qu'il n'y a pas de fin à la crise et que la population gazaouie reste sans nulle part où aller, coincée dans la bande de Gaza. Pour autant, il met l’accent sur l’effondrement des systèmes d’assainissement, de gestion des déchets solides et de santé, qui a propagé des maladies et des infections cutanées et respiratoires.