L’UE demande à l’Afghanistan d’abolir la peine de mort après la première exécution publique par les talibans depuis 2021

MADRID, 8 déc. (EUROPA PRESS) –

Le bureau diplomatique de l’Union européenne a demandé à l’Afghanistan d’abolir la peine de mort dans le pays après que les talibans ont annoncé mercredi la première exécution pratiquée en public depuis le retour au pouvoir des intégristes en août 2021.

« L’Union européenne appelle les talibans à mettre fin à toute exécution future et à mettre en place une politique d’abolition de la peine de mort », lit-on dans un communiqué du Service européen pour l’action extérieure.

Ainsi, il s’est joint à la condamnation « dans les termes les plus forts » de l’exécution publique d’un homme dans la province de Fará, dans le même esprit que les Nations Unies.

L’UE a d’ailleurs réaffirmé sa « ferme opposition » à la peine de mort « en tout temps et en toutes circonstances ». « Il s’agit d’un châtiment cruel et inhumain, qui ne dissuade pas le crime et représente un déni inacceptable de la dignité et de l’intégrité humaines », poursuit la lettre.

En ce sens, depuis Bruxelles, ils ont souligné que les institutions continuent d’œuvrer pour l’abolition universelle de la peine de mort.

« Les questions de droits de l’homme constituent le cœur des relations internes et externes de l’UE, affectant directement toutes nos politiques », précise l’entité.

Le porte-parole du bureau des droits de l’homme de l’ONU, Jeremy Laurence, a condamné l’exécution en Afghanistan d’un homme reconnu coupable de meurtre.

« Les exécutions publiques constituent une forme de peine ou de traitement cruel, inhumain ou dégradant. De telles exécutions sont de nature arbitraire et contraires au droit à la vie protégé par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel l’Afghanistan est un État partie », a précisé dans une déclaration dans laquelle il a qualifié ce fait de « profondément troublant ».