BRUXELLES, le 11 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –
L’Union européenne défendra la nécessité d’établir un plan triennal de gestion des populations de thons dans l’océan Indien incluant des réductions de captures parmi ses mesures, comme le rapporte Bruxelles un mois avant la prochaine négociation internationale qui aura lieu entre mai 8 et 12 dans le cadre de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI).
La Commission européenne, qui représente le bloc européen dans ces négociations, avertit que les données scientifiques sur la table révèlent que la situation des stocks et les niveaux de pêche autorisés « ne sont pas durables », raison pour laquelle elle demandera au répondre aux changements internationaux dans la gestion des zones de pêche concernées.
« Nous voulons améliorer la conservation du thon et réduire considérablement les activités de pêche illégales, non déclarées et non réglementées », a déclaré le commissaire à l’environnement, aux océans et à la pêche, Virginijus Sinkevicius, dans un communiqué, expliquant la proposition communautaire et appelant à la conception d’un multi- plan annuel, une stratégie commune à d’autres organisations régionales de pêche mais jamais utilisée dans l’océan Indien jusqu’à présent.
Ainsi, les services communautaires proposent un plan triennal pluriannuel pour une meilleure gestion des principaux thons tropicaux, qui impliquera des réductions de la pêche au thon pâle, au thon obèse et à la bonite en ligne avec les seuils recommandés par les avis scientifiques.
L’UE propose une réduction proportionnelle des captures en tenant compte à la fois du niveau actuel des captures de chaque membre de la CTOI et de leur état d’avancement pour garantir que les pays en développement reçoivent un traitement équitable.
OPPOSITION AUX DISPOSITIFS DE CONCENTRATION ENTRAVANT
L’exécutif communautaire prévoit également de présenter des objections à la résolution adoptée par la CTOI en février dernier contre les dispositifs de concentration de poissons (DCP), utilisés pour attirer les populations de poissons jusqu’à leur capture ; car elle considère que cette méthode ne doit pas être restreinte malgré son impact environnemental et sa pollution, mais plutôt travailler à « minimiser » cet impact.
Pour cette raison, le bloc communautaire préconise d’introduire l’utilisation d’appareils biodégradables, de limiter le nombre de ces éléments pouvant être utilisés et de prendre des mesures pour réduire les appareils qui finissent par se perdre en mer.
S’agissant des appareils les plus polluants, ils devraient être progressivement bannis au profit de modèles biodégradables qui, selon Bruxelles, seront généralisés d’ici 2027 grâce aux avancées technologiques.