BRUXELLES, 24 août (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a défendu ce mercredi le retour « sûr, durable, digne et volontaire » de la communauté rohingya dans ses lieux d’origine en Birmanie, cinq ans après le déclenchement de la crise des réfugiés en raison de la violente répression contre cette communauté dans l’Etat. de Rakhine.
Dans une déclaration commune, le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, et le commissaire à la gestion des crises, Janez Lenarcic, ont appelé les autorités birmanes à créer les conditions propices au retour de cette minorité dans le pays, après avoir reconnu que leur avenir « reste incertain », et ont soutenu le travail d’un mécanisme indépendant pour enquêter sur les crimes commis contre les Rohingyas.
L’UE rappelle que ce groupe a subi des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui doivent faire l’objet d’enquêtes et dont ils doivent être tenus responsables. Il regrette également que les mêmes commandants militaires qui ont persécuté les Rohingyas dans l’ouest du pays il y a cinq ans soient désormais les chefs de la junte militaire qui dirige la Birmanie depuis le coup d’État de 2021.
« S’attaquer aux causes profondes de cette crise, y compris les abus systématiques subis par des centaines de milliers de Rohingyas dans l’État de Rakhine, doit être une priorité internationale. En ce sens, l’UE soutient pleinement le travail de la Cour pénale internationale », ont-ils déclaré. souligné dans le communiqué, dans lequel ils soulignent le « soutien sans équivoque » au peuple birman et à toutes les minorités du pays.
Par ailleurs, l’UE reconnaît le rôle du Bangladesh en tant que pays d’accueil pour les flux de réfugiés en provenance de l’ouest de la Birmanie, soulignant que depuis 2017, il a déployé des « efforts considérables » pour assurer la protection et l’aide humanitaire à près d’un million de réfugiés rohingyas. À cet égard, il met en garde contre la nécessité de trouver des solutions durables pour faire face à la dimension humanitaire de cette crise.
Selon les derniers chiffres fournis par l’ONU, environ 14 millions de personnes touchées par la spirale de la violence en Birmanie ont besoin d’aide humanitaire. Sur le million de réfugiés rohingyas, il y a environ 450 000 adolescents et enfants qui risquent de devenir une « génération perdue ».