BRUXELLES, 3 octobre (EUROPA PRESS) –
L'Union européenne décidera ce vendredi si elle rendra permanents les droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine qu'elle a provisoirement imposés en juillet pour compenser les subventions illégales de Pékin à ses producteurs ; C'est une mesure que Bruxelles défend aux côtés de pays comme la France, l'Italie et la Pologne et malgré les réserves de l'Allemagne et, plus récemment, de l'Espagne.
Les experts des Etats membres sont réunis à 10h00 à Bruxelles pour voter sur la proposition de la Commission européenne de consolider les tarifs pour une période de cinq ans ; même si Bruxelles ne ferme pas la porte au dialogue avec Pékin et insiste sur le fait que même avec le feu vert pour la sanction, les négociations peuvent se poursuivre en parallèle et revenir sur la mesure si la concurrence déloyale est corrigée.
La majorité des délégations restent prudentes quant au sens de leur vote, même si le soutien de pays comme la France, la Pologne ou l'Italie est considéré comme acquis et que le non catégorique de la Hongrie est connu. A quelques heures du vote, la question reste de savoir sur quoi votera l'Allemagne, principal producteur du secteur en Europe qui craint des représailles, ou l'Espagne, qui a soutenu en juillet les tarifs douaniers provisoires que le président du gouvernement, Pedro Sánchez. , interrogé plus tard lors d'une réunion de presse lors de son voyage officiel en Chine.
Quoi qu’il en soit, sauf surprise de dernière minute, les tarifs seront maintenus car ceux qui s’y opposent devraient ajouter une majorité de 15 États membres représentant au moins 65 % de la population européenne pour bloquer la décision.
Le plus probable, selon plusieurs sources européennes consultées par Europa Press, est que les 27 ne parviendront pas à former une majorité ni pour ni contre, ce qui signifie en pratique une « non-opinion » qui redonnera le pouvoir de décision aux Bruxelles.
Cela permettra à l'exécutif communautaire d'approuver l'introduction de tarifs dans un futur collège de commissaires et leur entrée en vigueur interviendra après la publication de la décision au Journal officiel de l'UE.
Depuis juillet dernier, Bruxelles applique des droits de douane allant jusqu'à 38,1% sur les voitures électriques à batterie importées de Chine en réponse aux dommages causés à ses concurrents européens par les subventions illégales que le gouvernement chinois accorde à ses constructeurs. Cette taxe s'ajoute aux 10 % que l'UE applique déjà aux importations de véhicules.