BRUXELLES, 7 août (EUROPA PRESS) –
L'Union européenne a dénoncé ce mercredi la décision de la Cour suprême de Thaïlande de dissoudre le principal parti d'opposition pour ses critiques à l'égard de la monarchie, assurant qu'elle représente un « recul » pour le pluralisme politique.
Le parti Avanza, parti d'opposition réformiste qui a remporté les dernières élections, a été interdit par la Cour suprême et ses principaux dirigeants disqualifiés. Dans ce contexte, la diplomatie européenne a appelé les autorités thaïlandaises à garantir que « tous les députés légitimement élus puissent continuer à exercer leur mandat parlementaire », quel que soit leur parti.
« Aucun système démocratique ne peut fonctionner sans une pluralité de partis et de candidats. Toute limitation à l'exercice de la liberté d'association et d'expression, notamment par le biais des activités et de la formation de partis politiques, doit être conforme aux dispositions et principes pertinents des instruments internationaux. , y compris le Pacte international relatif aux droits civils et politiques », a prévenu le bloc européen dans un communiqué.
Selon les juges de la Cour suprême, le parti politique représente une menace pour la monarchie et la sécurité nationale en raison de ses nombreuses tentatives de modification de la loi qui protège l'institution des critiques, dont la dernière a été présentée le 25 mars, rapporte le journal thaïlandais. Le Bangkok Post'.
De même, la Haute Cour thaïlandaise a averti les représentants diplomatiques étrangers d'être prudents avant de remettre en question publiquement la décision, car chaque pays a sa propre législation. Avanza n'est pas le premier parti interdit en Thaïlande, puisqu'il est l'héritier d'Avanza Futuro, dissous en 2020 pour avoir accepté un prêt de l'un de ses fondateurs.