L’UE convient que les grandes entreprises doivent rendre compte des risques environnementaux et sociaux

BRUXELLES, le 22 juin (EUROPA PRESS) –

Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil sont parvenus à un accord de principe sur la nouvelle règle qui obligera les grandes entreprises européennes à s’expliquer publiquement sur l’impact de leur activité en matière d’environnement, d’affaires sociales et de gouvernance.

L’objectif est que la durabilité devienne l’un des « piliers de la performance » des entreprises européennes face à des stratégies privilégiant les bénéfices à court terme et que l’UE devienne une référence en la matière dans la conception de normes internationales, comme le soulignent les Parlement européen dans un communiqué.

La révision de la directive sur la responsabilité vise également à assurer une plus grande transparence concernant les activités des entreprises tant pour le public que pour les investisseurs.

Les nouvelles règles, qui n’entreront en vigueur que lorsque la session plénière du Parlement européen et les Vingt-sept adopteront formellement le pacte annoncé hier soir, s’appliqueront à toutes les entreprises de plus de 250 salariés et 40 millions de chiffre d’affaires et qu’elles cotés en bourse ou non.

Une fois que les co-législateurs auront donné leur approbation finale, la nouvelle norme sera publiée au Journal officiel de l’UE et les gouvernements disposeront d’un délai de 18 mois pour transférer la nouvelle législation dans leurs lois nationales.

Ainsi, avec la révision de la directive sur l’information comptable, ces entreprises devront rendre publiques des informations sur les risques environnementaux et sociaux de leur activité, ainsi que d’autres données liées à leur impact sur les Droits de l’Homme – par exemple dans les relations avec les fournisseurs des pays avec des normes moins exigeantes–, lutte contre la corruption et normes déontologiques.

De plus, les informations qu’ils diffusent sur l’impact des entreprises sur des questions telles que la lutte contre le changement climatique ou la défense des Droits de l’Homme devront être évaluées et certifiées par un organisme indépendant.