BRUXELLES, 4 juillet (EUROPA PRESS) –
Le Journal officiel de l'Union européenne (JOUE) publie ce jeudi les droits de douane pouvant atteindre près de 38% que le bloc imposera à partir de demain vendredi sur les voitures électriques à batterie importées de Chine, bien qu'il le fasse temporairement pendant les négociations avec Pékin. « solution à long terme » aux subventions que reçoivent les fabricants chinois et que les Européens considèrent comme un avantage « injuste » par rapport à leurs marques.
« Ce qui est clair, c'est que ce que veut l'Union européenne, c'est une solution, pas l'introduction de tarifs douaniers. Les tarifs douaniers ne sont pas un objectif en soi mais plutôt un instrument pour corriger un déséquilibre », a conclu le porte-parole en chef de l'exécutif communautaire. Eric Mamer, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
Les règles communes en matière de concurrence prévoient que dans ce type de dossier, l'Exécutif communautaire peut introduire des accusations provisoires après les neuf premiers mois d'enquête avant de prendre une décision définitive après le délai maximum de 13 mois que le dossier peut prolonger, qui dans ce cas sera. Novembre.
C'est pour cette raison, a-t-il ajouté, que la Commission européenne, qui parle au nom des 27 en matière commerciale, souhaite poursuivre le « dialogue » avec les autorités chinoises dans l'intérêt d'une solution « efficace » pour tous, a-t-il précisé. , un accord qui « corrige l'avantage injuste dont bénéficient les producteurs chinois ».
Le porte-parole a également voulu préciser que les taxes que l'Union européenne imposera à partir de ce vendredi sont le résultat d'une enquête minutieuse, qui a duré neuf mois et qui permet de démontrer de manière « factuelle » que le dumping chinois est nuire à la fois à l'industrie automobile européenne et aux emplois qui en dépendent.
« La Commission est arrivée à la conclusion qu'il existe un désavantage factuel lié à l'octroi de subventions aux fabricants en Chine », a-t-il insisté, soulignant ensuite que les conclusions des services communautaires « se fondent sur des données, ce ne sont pas des interprétations ».
JUSQU'À 37,1% SOUS FORME DE GARANTIES
La mesure temporaire prendra la forme d'une « garantie bancaire » définie par chaque État membre, de sorte qu'elle ne sera collectée que si le bloc décide d'imposer des tarifs définitifs quatre mois après l'entrée en vigueur des tarifs provisoires. Ces droits s'ajouteront également aux 10 % que l'Union européenne perçoit déjà généralement sur les importations de véhicules électriques à batterie.
L'affaire remonte à octobre de l'année dernière, lorsque l'exécutif communautaire a officiellement ouvert une enquête sur des subventions anticoncurrentielles. Déjà en juin de cette année, après les neuf premiers mois, la Commission européenne a annoncé sa proposition et a informé les autorités et le secteur chinois ainsi que les États membres des conditions.
Cette question génère des divisions entre les 27 eux-mêmes, car certains gouvernements voient la mesure avec des doutes par crainte d'une guerre commerciale avec le géant asiatique – comme l'Allemagne ou la Suède – et d'autres la défendent, comme c'est le cas de l'Espagne et de la France. .
Si d'ici novembre Bruxelles estime que les tarifs doivent devenir définitifs, elle devra alors présenter une proposition formelle aux Vingt-Sept, qui pourront approuver ou annuler la décision à la majorité qualifiée. Si les capitales ne parviennent pas à obtenir la majorité nécessaire pour ou contre, l'exécutif communautaire peut alors imposer des tarifs.
Depuis que la Commission a annoncé l'imposition imminente de droits de douane provisoires, les parties ont maintenu des contacts techniques pour rechercher une solution « efficace » pour mettre fin au dumping que dénoncent les Européens, mais le dialogue n'a pas porté ses fruits. Pékin a en effet annoncé quelques heures après cette annonce une enquête sur le secteur porcin européen en représailles et la Commission a averti qu'elle devait suivre les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Entre-temps, la concertation avec les entreprises directement concernées a conduit les services collectifs à introduire des ajustements aux tarifs initialement proposés, ce qui a très légèrement réduit les premiers pourcentages connus.
Concrètement, la Commission prévoyait d'imposer des tarifs de 17,4 % sur BYD, 20 % sur Geely et 38,1 % sur SAIC, mais après examen, ils restent à 19,9 % pour Geely et 37,6 % pour SAIC ; tandis que le prélèvement sur la production BYD reste inchangé.
Les tarifs ont également été réajustés pour les fabricants qui ont coopéré avec les services communautaires au cours de l'enquête de 21% à 20,8%, tandis que les autres qui n'ont pas collaboré seront soumis au pourcentage le plus élevé, qui passe de 38,1 à 37,6%.
Les services communautaires ont activé la surveillance des importations pour étudier les mesures après avoir observé des entrées « massives » de près de 200 000 véhicules entre octobre 2023 et janvier 2024, ce qui représente une augmentation de 11% par rapport à la même période de l'année précédente, en moyenne mensuelle, et de 14% par rapport à la période équivalente entre octobre 2022 et janvier 2023.