SANTIAGO DE COMPOSTELA, 4 juillet (EUROPA PRESS) –
Le ministre de la Mer, Alfonso Villares, s'est rendu au Luxembourg à l'occasion de l'audience tenue par le Tribunal général de l'Union européenne pour répondre au recours présenté par plus d'une quinzaine de groupes, dont l'Organisation des producteurs de pêche de Burela (Lugo), contre les restrictions imposées par la Commission européenne sur la pêche de fond.
Là, la Xunta a réfuté devant le tribunal communautaire les points d'incident technique et scientifique allégués par la Commission et le Parlement européen pour tenter de démontrer que la palangre démersale – destinée à la capture du merlu comme espèce cible – ne remplit pas les conditions indiquées. dans le règlement de base, alors que ce type de palangre n'apparaît pas dans la classification établie sur la protection des écosystèmes marins vulnérables (VME) de la haute mer contre les effets néfastes de l'utilisation d'engins de fond.
Dans ce sens, la thèse galicienne a été soutenue par d'autres organisations scientifiques comme le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM), une entité qui conseille la Commission, et qui a indiqué que cette mesure n'avait aucune base scientifique. Également un récent rapport du Parlement européen qui indique que le veto sur la pêche de fond dans les 87 zones des eaux communautaires n'est pas fondé et ne prend pas en compte les particularités des différents engins comme la palangre ou la volanta.
Le gouvernement galicien est un intervenant auprès des plaignants étant donné « l'impact négatif » de cette décision de l'UE. On estime que cela affectera directement 200 navires et indirectement 946 autres petits bateaux.
Le chef de la Mer a souligné l'engagement de la Xunta dans la défense des marins devant les institutions communautaires contre une décision qu'il considère « injuste et discriminatoire » prise par le commissaire à la pêche.
Il critique une stratégie trop environnementaliste qui ne prend pas en compte d'autres facteurs pertinents tels que les facteurs sociaux ou économiques. Il met en évidence le poids du secteur de la pêche dans l'économie galicienne avec une valeur ajoutée brute (VAB) 25 fois supérieure à celle de l'UE et six fois supérieure à celle de l'État espagnol dans son ensemble. C'est la principale activité économique dans un tiers des communes galiciennes.
Le responsable régional espère que la justice européenne tiendra compte des arguments présentés par le secteur et par le gouvernement galicien et permettra d'annuler le veto sur la pêche de fond dans les 87 zones de l'Atlantique nord-est.