MADRID, 1er septembre (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a condamné ce vendredi « le recours excessif et disproportionné à la force » lors d’une manifestation enregistrée mercredi dans la ville congolaise de Goma, dans la région du Nord-Kivu, contre la mission de l’ONU (MONUSCO) dans ce pays africain, qui a abouti à la mort d’environ 50 personnes.
« Nous espérons que l’enquête ouverte par les autorités congolaises permettra d’identifier rapidement les responsables et de leur demander des comptes », a déclaré la porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, Nabila Massrali, dans un communiqué.
Il a également rappelé « son attachement à la liberté d’expression et de manifestation », ainsi que « la nécessité que les manifestations soient pacifiques ». Massrali a également appelé à « éviter toute déclaration ou action appelant à la violence contre la présence internationale et régionale ».
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a indiqué qu’il « soutient » l’enquête ouverte par le parquet militaire pour rechercher les responsables. De son côté, le chef de la branche politique du groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23), Bertrand Bisimwa, avait précédemment qualifié le « massacre de civils innocents » d' »inacceptable ».
Kinshasa estime que les participants à la manifestation, convoquée par un groupe armé local, connu sous le nom de Wazalendo (patriotes, en français), « ont porté atteinte à l’ordre public », tout en dénonçant « qu’ils ont causé la mort par lapidation d’un membre de la Police ». , une action qui a conduit à l’intervention des agents « pour restaurer la paix et la sérénité dans la ville ».
L’Est de la RDC a été le théâtre de plusieurs manifestations contre les « casques bleus » de la MONUSCO ces dernières années, sur fond d’appels croissants à leur départ en raison de la détérioration continue de la sécurité dans la zone, où opèrent des dizaines de groupes armés, dont la branche du mouvement islamique. Groupe djihadiste d’État.