BRUXELLES, 10 décembre (EUROPA PRESS) –
L'Union européenne a condamné ce mardi le « massacre » de plus de 180 personnes ordonné dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, par un chef de gang en représailles à la mort d'un de ses fils, assurant qu'elle considérerait le l'imposition de sanctions pour répondre à la montée de la violence sur l'île.
« Ils ont été assassinés dans un acte d'une extrême brutalité. Cette atrocité représente une nouvelle escalade de la violence qui ravage Haïti et souligne la nécessité urgente d'adopter des mesures décisives pour faire face à la crise », a déclaré le Service Action hors UE.
En ce sens, le bloc revendique le rôle d'une mission multinationale de soutien à la sécurité dirigée par le Kenya pour lutter contre la violence des gangs en Haïti, restaurer l'État de droit et protéger la population locale.
Ainsi, il a souligné que l'UE continuera à mobiliser « tous les instruments disponibles », y compris des « sanctions sélectives » contre les responsables de ce « massacre », insistant sur la nécessité de restaurer la paix, la stabilité, la démocratie et la sécurité en Haïti.
Le responsable du massacre est Monel Féliz, dit « Mikano », chef du Viv Ansanm, une coalition de gangs formée en 2023 par les deux grandes fédérations qui regroupaient le reste des gangs dans le but de renverser le fragile gouvernement, en obtenant en mars de cette année le départ de l'ancien Premier ministre Ariel Henry.