Regrette les « pertes en vies humaines » et les « graves violations du droit international »
MADRID, le 5 juillet (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a condamné ce mercredi la recrudescence de la violence au Soudan alors que les affrontements entre l’armée et les Forces de soutien rapide (RSF) reprennent et a demandé aux parties de parvenir à un accord « cessez-le-feu » imminent.
Ainsi, il a reporté le rejet de l’Union européenne sur les combats et sur le « refus des parties de trouver une solution pacifique ». « Un cessez-le-feu est nécessaire pour garantir la protection de la population du Soudan, dont la sécurité et l’intégrité continuent d’être en danger », a-t-il déclaré, selon un communiqué.
Pour cette raison, il a souligné l’importance du « dialogue » et a exhorté tous les acteurs concernés à « faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et garantir un accès sûr aux organisations chargées de l’apporter ».
« L’UE déplore les pertes en vies humaines et les graves violations du droit international. Nous sommes particulièrement préoccupés par les informations faisant état d’attaques contre des civils et dans des zones civiles, en particulier au Darfour, où il existe des indices de violences sexuelles et (…) déplacements », reprend le texte.
En ce sens, il a prévenu que « l’ouverture de nouveaux fronts au Sud Kordofan est préoccupante ». « Dans ces circonstances, il est nécessaire de garantir la protection des civils et de prévenir les atrocités », a-t-il déclaré avant d’insister sur la nécessité de respecter le droit international et « d’arrêter les hostilités sans poser de conditions ».
Dans le même temps, il a remercié les organisations d’aide humanitaire pour leur travail et a souligné l’engagement de l’UE à fournir une assistance. « Nous continuerons à collaborer avec des partenaires clés, y compris la société civile soudanaise », a-t-il précisé avant de préciser que l’UE a annoncé une aide de 256,4 millions d’euros au Soudan pour cette année.
« L’UE appelle tous les acteurs extérieurs à jouer un rôle constructif dans tout processus de médiation. Toute ingérence extérieure qui contribue à prolonger le conflit en cours aggravera encore la situation humanitaire déjà catastrophique dans le pays et sapera la stabilité régionale », a alerté.
Enfin, il a souligné que « pour arrêter le cycle de l’impunité », il est nécessaire que « les responsables de ces atrocités soient identifiés et tenus pour responsables ». « L’UE soutient la collecte de preuves sur les violations des droits de l’homme et est disposée à utiliser tous les moyens à sa disposition (…) pour aider à mettre fin au conflit et promouvoir la paix », a-t-il tranché.