L’UE condamne « fermement » la mort de trois membres de la MONUSCO lors d’un assaut contre une base en RDC

L’attaque de la base de Butembo a eu lieu lors d’une manifestation contre la présence de « casques bleus » dans le pays

MADRID, 28 juillet (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne (UE) a condamné « fermement » ce jeudi l’attaque perpétrée mardi contre une base de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC) dans la province du Nord-Kivu (est), un événement qui a résulté dans la mort d’un « casque bleu » et de deux policiers de la mission et de plus d’une dizaine de manifestants.

« L’UE condamne fermement cette attaque meurtrière contre les ‘casques bleus’, ainsi que toutes les violences dans la province du Nord-Kivu depuis le 25 juillet, qui ont fait de nombreux morts et blessés parmi les civils », a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la Service européen pour l’action extérieure.

« L’UE présente ses plus sincères condoléances aux familles de toutes les victimes et à la MONUSCO, ainsi qu’aux gouvernements des pays concernés », a-t-il déclaré, tout en réaffirmant son soutien à la MONUSCO et au gouvernement de la RDC « dans leurs actions enquêter sur ces incidents et poursuivre les responsables ».

Le porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations unies, Farhan Haq, a souligné mardi que l’attaque, perpétrée dans le cadre des manifestations de ces derniers jours contre les troupes de maintien de la paix dans le pays africain, pourrait constituer un crime de guerre.

Ainsi, il a fait valoir que « toute attaque dirigée contre les ‘casques bleus’ pourrait être un crime de guerre », pour lequel il a demandé aux autorités congolaises « d’enquêter sur ces incidents et de traduire rapidement les responsables en justice ». L’attaque de Butembo a entraîné la mort d’un «casque bleu» égyptien et de deux policiers indiens.

La MONUSCO est déployée dans le nord-est du pays africain depuis plus de 20 ans, dans le but de consolider la paix dans le pays malgré la présence de quelque 130 groupes armés qui se disputent le contrôle des vastes ressources naturelles de la RDC, notamment cuivre, cobalt, or et diamants.