BRUXELLES, 14 oct. (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne adoptera lundi des sanctions contre les responsables de la répression en Iran et approuvera formellement une nouvelle mission d’entraînement pour l’armée ukrainienne, en vue de commencer l’entraînement des soldats qui combattront l’invasion russe à la mi-novembre.
Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept se retrouvent ce lundi à Luxembourg lors d’une réunion marquée par la réponse de l’UE à la situation en Iran, où le décès en garde à vue de Mahsa Amini, la jeune femme de 22 ans détenue pour avoir prétendument porté le voile à tort , a conduit à des manifestations violemment réprimées par Téhéran.
Cette mesure intervient après que l’Espagne, l’Allemagne, la France, l’Italie, le Danemark et la République tchèque ont demandé il y a une semaine de sanctionner 16 personnes et entités impliquées dans la spirale répressive. Enfin, des sources européennes soulignent que les mesures coercitives qui incluent le gel des avoirs dans l’UE et le veto à l’entrée sur le sol communautaire affecteront « une douzaine de personnes », après le consensus trouvé au niveau des ambassadeurs des 27 ce mercredi.
A Bruxelles, ils comprennent que la répression déclenchée en Iran est « tellement évidente » que la décision d’adopter des sanctions était la prochaine étape et « la bonne réponse » à la crise. Bien sûr, ils séparent cette situation de l’accord nucléaire que l’UE négocie avec Téhéran et, tout en reconnaissant que le contexte n’est pas le meilleur pour tenir des négociations, l’accent est mis sur le fait que les contacts nucléaires suivent « une autre logique ».
FORMER 15 000 SOLDATS UKRAINIENS
En revanche, les responsables des Affaires étrangères des Vingt-sept auront sur la table l’adoption formelle de la mission de formation de l’UE pour l’armée ukrainienne, une décision qu’ils voient dans la capitale communautaire comme une étape de plus dans la » politique ligne » du bloc face au conflit en Ukraine, qui consiste à envoyer un soutien militaire, financier et humanitaire à Kyiv.
Élevée par le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, en août dernier, la mission sera ratifiée lundi et prévoit de former 15 000 soldats ukrainiens sur le sol européen, dont la plupart, 12 000, recevront une formation militaire de base.
L’activité se déroulera sur le sol européen, la Pologne étant l’un des pays qui accueilleront les activités de formation, qui comprennent à la fois une formation de base pour les nouvelles recrues et une formation spécifique pour les forces ayant une expérience de combat. Au total, le bloc européen vise à former 15 000 soldats avec cette mission, qui a été coordonnée avec les autorités ukrainiennes et fait suite à la demande formelle de Kyiv.
Une autre question que les ministres aborderont concerne les relations avec la Chine. Il s’agira d’un débat sur la politique à l’égard du géant asiatique dans le cadre des nouveaux défis qui surgissent dans l’ordre mondial en raison de l’invasion russe de l’Ukraine. Cependant, aucun changement majeur n’est attendu par rapport à Pékin et il y aura un débat général sur la manière dont l’UE peut accroître sa résilience pour éviter des dépendances qui s’avèrent ensuite dangereuses, comme on l’a vu dans le cas de la Russie et de la question énergétique. .