La diplomatie européenne considère la position de Pashinián sur le Haut-Karabakh comme « courageuse » et demande que des mesures soient prises vers la normalisation
BRUXELLES, le 30 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –
L’Union européenne a demandé ce mercredi à l’Arménie et à l’Azerbaïdjan d’abandonner les « positions maximalistes » en vue des négociations entre le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, et le Premier ministre arménien, Nikol Pashinián, qui auront lieu en Moldavie, coïncidant avec le sommet de la Communauté politique européenne.
« Il est essentiel de reconfirmer le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, et d’avancer dans la délimitation des frontières, ainsi que de réduire les risques dans les zones frontalières », a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, qui fait office de médiateur entre Bakou et Erevan.
L’ancien Premier ministre belge a indiqué qu’il est désormais « crucial » pour les autorités azéries de dialoguer avec les Arméniens de la région du Haut-Karabagh pour garantir leurs droits et leur sécurité. « Il est important de s’abstenir des positions maximalistes et de miser sur le dialogue. Après plus de 30 ans de conflit, les blessures mettent du temps à cicatriser. Des décisions courageuses s’imposent », a-t-il souligné.
Des sources de l’Élysée confirment que le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz participeront également à des contacts avec le président Aliyev et le Premier ministre Pashinian.
LA POSITION « BRAVE » DE PASHINIAN
De son côté, la diplomatie européenne a valorisé dans un communiqué la « position courageuse » du Premier ministre arménien, qui s’est ouvert il y a quelques jours à reconnaître la région contestée du Haut-Karabakh comme faisant partie de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan.
En ce sens, l’UE a demandé aux deux parties de faire preuve de leadership pour prendre des mesures en vue de la normalisation du conflit, une crise qui s’est aggravée ces dernières années. En tout cas, il a souligné que pendant que le processus de négociation entre les parties se poursuit, il est « fondamental » de prendre des mesures « pour instaurer la confiance, s’engager de bonne foi et faire preuve de leadership » pour parvenir à des résultats sur toutes les questions de normalisation entre Erevan et Bakou.
« Malgré l’histoire difficile du conflit et les griefs passés, tous les problèmes doivent être résolus exclusivement par des moyens pacifiques, par le dialogue », a insisté la diplomatie communautaire.
Le bureau de Josep Borrell souligne le fait que les négociations se sont intensifiées le mois dernier et demande de profiter de l’occasion historique pour faire avancer la normalisation et éviter les étapes qui mettent en péril le processus de paix.