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BRUXELLES, le 24 juin (EUROPA PRESS) –
L’automne prochain, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne inviteront le reste des dirigeants du continent européen à un sommet en République tchèque pour créer une nouvelle communauté politique « de l’Islande à l’Ukraine »à la fois forum de discussion et plate-forme d’alliances géostratégiques sans qu’il soit nécessaire d’élargir le bloc communautaire.
« Ce cadre ne remplacera pas les politiques et instruments existants de l’UE, en particulier l’élargissement, et respectera pleinement l’autonomie de décision de l’UE »selon le texte des conclusions adopté par les dirigeants européens réunis à Bruxelles ces jeudi et vendredi.
Le président de la France, Emmanuel Macron, a été le premier à proposer cette idée et il a été critiqué par ceux qui voyaient un moyen de parquer définitivement le projet d’élargissement européen, mais Paris a insisté sur le fait que c’était quelque chose de nécessaire pour ne pas perdre les ponts avec ceux qu’ils n’arrivent pas à intégrer au club et que, de toute façon, ce sera une tribune « complémentaire et non alternative ».
Bien que les dirigeants préparent un premier sommet l’été dernier, ils n’ont pas avancé plus de détails sur la structure de cette communauté ni sur les critères de son fonctionnement ni sur qui la diriger.
« On va faire le contraire de ce qui se fait normalement et qui ne marche pas, c’est-à-dire construire des entités avant de savoir où on veut aller ou qui sera autour de la table. »s’est défendu Macron, en conférence de presse à l’issue du Conseil européen.
C’est pourquoi la France et la République tchèque, qui assumeront la semaine prochaine la présidence tournante de l’UE, travailleront main dans la main avec le président du Conseil européen, Charles Michel, pour façonner l’enceinte où seront débattues les questions de intérêt commun et stratégique, comme l’économie ou la sécurité.
La nouvelle plateforme sera ouverte « tous ceux qui veulent s’impliquer » dans les discussions de « intérêt général » et ils inviteront « de l’Islande à l’Ukraine »a déclaré Macron, sans en préciser davantage mais pointant du doigt « les pays qui ont récemment quitté l’UE, qui aspirent à devenir membre ou que les pays avec une perspective européenne ». L’Ukraine, la Macédoine du Nord et l’Albanie seront également invitées, a-t-il précisé.
« Il faut être honnête, nous n’avons pas tous vocation à partager la même maison mais nous partageons la même rue, nous avons une Europe géographique avec des valeurs communes, nous n’avons pas les mêmes normes d’État de droit, nous avons des situations économiques et sociales très éloignées que nous n’autorisons pas le marché unique, mais nous devons être capables de renforcer les liens stratégiques »a déjà raisonné jeudi lors d’une autre comparution le président français.
Macron a également rappelé que par le passé il voulait partir « au-delà et a échoué »pour expliquer pourquoi la Russie n’est pas envisagée, tout en expliquant que le premier objectif est « ritualiser » contacts au niveau des dirigeants du continent pour « structurer progressivement » le projet.