L’UE appelle à la réouverture du corridor de Latchine au Haut-Karabagh

MADRID, 9 septembre (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a appelé ce samedi l’Azerbaïdjan à rouvrir le corridor de Lachin, qui relie l’Arménie à la partie du Haut-Karabakh qu’il contrôle et qui est isolée.

« J’ai parlé par téléphone avec le ministre des Affaires étrangères, Bayramov Jeyhun et j’ai réitéré ma préoccupation face à la situation humanitaire difficile des Arméniens du Karabakh », a expliqué Borrell dans un message publié sur X, anciennement Twitter.

« Le corridor de Lachin doit être rouvert maintenant. D’autres routes, comme celle d’Aghdam, peuvent être ouvertes dans le cadre de la solution, mais elles ne constituent pas une alternative », a-t-il soutenu.

Ce même samedi, Borrell a critiqué les « supposées élections présidentielles » à Jankendi/Stepanakert. « L’Union européenne réitère qu’elle ne reconnaît pas le cadre constitutionnel et juridique dans lequel se déroulent les élections », a-t-il rappelé.

« L’UE estime qu’il est important que les Arméniens du Karabakh consolident un leadership ‘de facto’ qui peut et veut s’engager dans des négociations pour obtenir des résultats avec Bakou », la capitale azerbaïdjanaise, a-t-il ajouté. « L’UE s’engage à soutenir ce processus », a-t-il souligné.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan sont en désaccord sur le contrôle du Haut-Karabakh, habité principalement par des Arméniens mais contrôlé par l’Azerbaïdjan. Bakou empêche depuis des mois le transit par le corridor de Latchine, seule voie d’accès entre l’Arménie et le Haut-Karabagh, et les observateurs avertissent que la situation est « catastrophique » en raison du manque de nourriture et de médicaments.

Après la désintégration de l’Union soviétique, les Arméniens du Karabakh ont obtenu leur indépendance de facto au cours d’une guerre sanglante, mais en 2020, l’Azerbaïdjan, avec le soutien de la Turquie, a réussi à récupérer une grande partie du territoire lors d’une offensive militaire.

Le cessez-le-feu convenu prévoyait la cession par l’Arménie de plus de 70 pour cent du Haut-Karabakh, ce qui n’a pas empêché des affrontements sporadiques et une récente augmentation des tensions.