L’Union européenne a adopté ce vendredi un plan de mesures restrictives spécifiques pour le Guatemala avec lequel elle pourra sanctionner ceux qui attaquent la transition démocratique dans ce pays d’Amérique centrale, plongé dans une grave crise institutionnelle en raison des tentatives du parquet de inverser le résultat des dernières élections dans lesquelles le gauchiste Bernardo Arévalo a triomphé.
Avec cette mesure, le bloc européen sera en mesure de répondre à ceux qui entravent la transition démocratique après les élections générales de 2023, qui ont abouti à une nette victoire d’Arévalo et qui ont depuis subi de multiples ingérences du ministère public pour dénoncer la fraude électorale et les torpilles. l’investiture du nouveau président.
Plus précisément, il cible les personnes et entités responsables d’actions qui menacent la démocratie, l’État de droit et le transfert pacifique du pouvoir au Guatemala, y compris les actions de persécution ou d’intimidation d’agents publics, d’autorités démocratiquement élues, de la société civile, des médias et des médias. les opérateurs. Il souligne également d’éventuelles malversations financières liées aux fonds publics et à l’exportation non autorisée de capitaux.
L’UE menace d’appliquer un gel des avoirs et une interdiction de voyager à l’Union, au moyen d’une liste « noire » d’individus et d’entités impliqués dans les manœuvres contre le président élu. Cependant, il lance ce cadre juridique sans mesures concrètes contre aucun acteur guatémaltèque et se limite à le proposer à titre dissuasif.
Le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, a qualifié les manœuvres du parquet guatémaltèque de tentative de « coup d’État », insistant sur le fait qu’il s’agissait de mesures « inacceptables et dangereuses » visant à renverser les résultats électoraux.
Un exemple du soutien de l’UE à Arévalo est que le chef de la diplomatie communautaire se rend ce week-end au Guatemala pour le rencontrer dans le cadre de l’investiture présidentielle.
Cette visite, comme le rapporte la Commission européenne, est un « témoignage du ferme soutien de l’UE à la démocratie au Guatemala » et intervient après le déploiement d’une mission d’observation électorale pour suivre les élections générales organisées en 2023.