L’UE accorde plus de pouvoirs à l’Agence européenne des drogues pour contrôler le trafic illégal de nouvelles substances

BRUXELLES, le 28 mars (EUROPA PRESS) –

Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil sont parvenus à un accord pour donner plus de pouvoirs à l’actuel Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) afin qu’il devienne une Agence européenne des drogues qui permette de mieux surveiller l’introduction sur le marché de nouvelles substances nocives par le crime organisé.

L’objectif est que l’agence renforcée puisse émettre des alertes lorsque des substances illicites très dangereuses arrivent sur le marché communautaire, surveiller l’usage addictif de substances dont la consommation est associée à des drogues illicites et lancer des campagnes de prévention au niveau communautaire.

En outre, elle devra mieux surveiller les médicaments en développement pour lutter contre leurs effets nocifs et construire des ponts pour collaborer plus efficacement avec d’autres agences de l’UE, dont Europol ou l’Agence européenne des médicaments (EMA).

« Le marché des drogues illégales est incroyablement lucratif, avec un impact profond sur nos sociétés. La drogue et la toxicomanie causent d’énormes dommages à la santé des individus et de la société en général, mais affectent également la sécurité », a prévenu le ministre suédois de la Justice, à la présidence tournante de l’UE, Gunnar Strömmer.

En ce sens, le ministre a souligné l’accord selon lequel le renforcement de l’agence du médicament sera un outil clé dans la lutte contre ces crimes, tant au niveau européen que mondial, tout en permettant « d’anticiper les risques futurs ».

L’Union européenne note avec préoccupation la manière dont le crime organisé a pu s’adapter rapidement aux changements imposés par la pandémie de coronavirus, ce qui rend plus urgente pour l’UE de disposer d’informations « claires et à jour » et des moyens pour l’analyser.

Pour cette raison, la réforme prévoit également la création d’un réseau de laboratoires nationaux de médecine légale et de toxicologie pour favoriser l’échange d’informations sur les tendances et les nouvelles substances, ainsi que pour soutenir la formation d’experts en médecine légale des drogues.

Il envisage également que l’agence européenne puisse développer ses propres campagnes de prévention et de sensibilisation au niveau de l’UE, mais aussi conseiller ou soutenir les États membres dans la préparation de campagnes nationales.