Les nouvelles règles s'appliqueront à partir du 30 décembre 2025 au lieu de 2024
BRUXELLES, 4 décembre (EUROPA PRESS) –
Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil sont parvenus à un accord pour retarder d'un an la nouvelle loi qui opposera son veto à la vente de produits comme le cacao, le café ou l'huile de palme qui contribuent à la déforestation des forêts, après avoir rejeté les amendements qui introduisaient la Parlement européen sur proposition du Parti populaire européen (PPE). Ces changements ont forcé la réouverture des négociations entre les deux institutions, ce qui a mis en péril le moratoire d’un an destiné à empêcher l’activation automatique des obligations en janvier 2025.
La nouvelle règle, qui interdira la vente de produits provoquant la déforestation, est en vigueur depuis le 29 juin 2023, mais la Commission européenne a proposé de retarder son application jusqu'en décembre 2025 en raison des inquiétudes des partenaires internationaux quant à la complexité de respecter les délais. le nouveau cadre juridique communautaire.
Selon l'accord provisoire, les nouvelles règles s'appliqueront à partir du 30 décembre 2025 au lieu de 2024, mais pour que le report entre en vigueur, le texte doit encore être approuvé par le Parlement et le Conseil et publié au Journal officiel de l'UE. avant la fin de l'année.
« Nous aurions préféré que plusieurs questions soient inscrites directement dans la loi, mais le Conseil a refusé », a déploré la rapporteure du Parlement, la « populaire » Christine Schneider, à propos du rejet des Vingt-Sept des propositions de son parti visant à modifier le texte. et créer une nouvelle catégorie de pays ne présentant aucun risque de déforestation, en plus des trois catégories existantes de risque « faible », « normal » et « élevé ».
De cette manière, les pays classés comme « sans risque », ceux dont le développement de la superficie forestière est stable ou croissant, seraient confrontés à des obligations plus laxistes, en supposant que le risque de déforestation soit « insignifiant » ou « inexistant », un raccourci vers dont pourraient bénéficier des concurrents tels que la Chine, et cela pourrait en outre conduire à une perturbation du marché intérieur de l'UE, puisque tous les États membres ne satisfont pas aux mêmes exigences en matière de déforestation.
Ces modifications ont nécessité une nouvelle déclaration du Conseil, qui a rejeté « presque à l'unanimité » par les ambassadeurs tous les amendements du Parlement européen, comme l'ont confirmé des sources diplomatiques à Europa Press.
Aujourd'hui, sur la base de l'accord visant à retarder l'application des règles, les colégislateurs ont défendu que ce moratoire n'affectera pas l'essence des règles existantes, qui visent à minimiser la contribution de l'UE à la déforestation dans le monde, en autorisant uniquement les produits exempts de cette empreinte digitale atteint le marché de l’UE.