L’UE a détecté cinq autres expéditions d’agrumes sud-africains à taches noires en septembre, dénonce AVA-Asaja

VALÈNCIA, 11 octobre (EUROPA PRESS) –

En septembre dernier, l’Union européenne (UE) a détecté cinq expéditions d’agrumes en provenance d’Afrique du Sud contaminées par l’organisme de quarantaine Phyllosticta citricarpa, le champignon responsable de la tache noire des agrumes : une interception sur des citrons, une sur des mandarines et trois sur des oranges, selon AVA- Asaja l’a rapporté ce mercredi dans un communiqué.

Avec ces interceptions, ajoutées aux 33 de taches noires jusqu’à présent dans la campagne d’exportation vers l’Europe, les agrumes sud-africains « accumulent déjà un total de 38 détections infestées de cette maladie qui, si elle était introduite et propagée dans les cultures d’agrumes communautaires, « causerait de graves pertes pour le secteur.

L’Association valencienne des agriculteurs a dénoncé que ce nombre d’interceptions de taches noires sur les agrumes sud-africains est « un scandale et place la Commission européenne dans une position insoutenable et honteuse ».

Pour cette raison, il a demandé aux députés de promouvoir « une désapprobation des commissaires, des directions générales et des dirigeants politiques ayant des pouvoirs en la matière s’ils ne ferment pas indéfiniment les frontières à tous les agrumes en Afrique du Sud jusqu’à ce que les inspecteurs communautaires vérifient que cela pays tiers est capable de garantir la santé des végétaux ».

« Tant qu’ils continueront à détourner le regard, ils seront complices d’un risque phytosanitaire intolérable qui menace la culture européenne des agrumes en raison d’intérêts commerciaux particuliers », prévient l’organisation agricole.

FAUX MITE

Le rapport mensuel de l’UE fait également état d’une interception du faux papillon (Thaumatobia leucotreta) dans une cargaison de mandarines en provenance d’Afrique du Sud. À cet égard, AVA-Asaja a averti que « ce cas souligne une fois de plus la nécessité d’étendre le traitement par le froid à toutes les espèces d’agrumes qui présentent un risque de propagation de cet organisme de quarantaine ».

« Cela n’a aucun sens scientifique d’appliquer ce mécanisme uniquement aux oranges, alors que les mandarines et les pamplemousses présentent également le même risque phytosanitaire », a-t-il souligné. L’organisation présidée par Cristóbal Aguado rappelle également que l’Afrique du Sud « ne fait pas bien le traitement par le froid dans ses expéditions d’oranges, puisque, comme le rapporte l’organisation interprofessionnelle Intercitrus, elle n’applique pas la température de traitement à la partie centrale du fruit comme telle qu’établie par la réglementation, mais sur la température ambiante du conteneur ».

Par conséquent, « cela ne garantit pas l’élimination d’éventuelles larves de ravageurs à l’intérieur des fruits ». En ce sens, il considère que la Commission « bénéficie à l’Afrique du Sud en permettant à ce pays tiers de ne pas respecter ses propres réglementations ». « Leurs représentants ne sont pas dignes d’occuper le poste qu’ils occupent », a-t-il insisté.

Enfin, AVA-Asaja a souligné que l’Afrique du Sud « est une fois de plus en tête du classement mondial en nombre d’incidents commerciaux, atteignant un total de 99 notifications en septembre, notamment dans le secteur des agrumes ». L’organisation assure que « toutes ces notifications démontrent que l’Afrique du Sud n’est pas un pays tiers digne de confiance et que les responsables européens qui y consentent ne le sont pas non plus ».