Londres rejette la proposition de Bruxelles visant à faciliter la mobilité des jeunes

MADRID, le 20 avril (EUROPA PRESSE) –

Le gouvernement britannique a rejeté une initiative de la Commission européenne visant à négocier un éventuel assouplissement des conditions de mobilité pour les citoyens des deux côtés âgés de 18 à 30 ans, avertissant que ce type d'accords à grande échelle n'aurait plus sa place après le Brexit.

« Nous n'allons pas appliquer un programme de mobilité des jeunes à l'ensemble de l'UE, la liberté de circulation a pris fin et il n'est pas prévu de la réintroduire », a conclu un porte-parole du gouvernement britannique. Londres s’engage plutôt à négocier pays par pays d’éventuels accords de cette nature.

Le Parti travailliste, favori dans les sondages d'intentions de vote, a également remonté le temps pour indiquer clairement qu'il ne prévoit pas de changement s'il arrive au pouvoir. Ainsi, un porte-parole cité par la BBC a assuré que « le marché unique, l'union douanière ou la libre circulation ne reviendront pas » si un député travailliste ouvre les portes de Downing Street.

La proposition esquissée cette semaine depuis Bruxelles aux gouvernements des Vingt-Sept vise à assouplir les obstacles que rencontrent les jeunes Européens depuis l'achèvement du Brexit pour voyager, étudier ou résider sur le territoire britannique, et vice versa.

Bruxelles propose que le cadre en cours de négociation permette aux citoyens âgés de 18 à 30 ans de « rester jusqu'à quatre ans dans le pays de destination », même si les services communautaires précisent qu'il ne s'agit pas de « restituer » les droits fondamentaux aux Britanniques. l'UE qu'ils ont perdu avec le divorce, comme la liberté de circulation au sein du bloc.

Concrètement, les services communautaires réclament des mesures « innovantes » pour surmonter les principaux obstacles à la mobilité que rencontrent les jeunes, afin qu'ils puissent se déplacer pour suivre une formation, travailler ou résider plus longtemps sans rencontrer d'obstacles majeurs.

Pour ce faire, il demande de limiter les critères à remplir pour bénéficier du nouvel encadrement (âge, durée maximale de séjour, conditions d'éligibilité, normes pour en vérifier le respect) sans être soumis à une condition précise comme un emploi ou une formation. , ni aux frais d'entrée.

En tout état de cause, précise la Commission, il ne remplacera pas les autres régimes existants qui réglementent les visas ou les permis de séjour, mais sera complémentairement adapté aux jeunes.