LAS PALMAS DE GRAN CANARIA, 20 déc. (EUROPA PRESS) –
L’Office espagnol du tourisme a demandé au gouvernement de défendre l’exception des îles Canaries au régime d’échange de quotas d’émission (ETS) au sein de l’Union européenne.
Cela a été rapporté par l’association professionnelle dans un communiqué dans lequel elle a également étendu cette demande au gouvernement des îles Canaries en raison des dommages que cela entraînerait à la fois pour l’archipel et pour le pays dans son ensemble de maintenir les îles dans le ETS.
En ce sens, à l’heure actuelle, les vols reliant les îles Canaries au reste de l’Europe, ainsi qu’à d’autres destinations ultrapériphériques telles que les Açores et Madère, sont exonérés du paiement de cette taxe aérienne.
Cependant, l’Office du tourisme a souligné que l’UE réexamine les règles du SCEQE jusqu’en 2030 et que l’accord provisoire du Conseil et du Parlement européens n’envisage pas l’extension, mais la suppression, de « l’exception des îles Canaries ».
Pour cette raison, il a compris que si cet accord se concrétise, il entraînera une « augmentation considérable » des coûts aériens et une « menace » pour la connectivité des îles Canaries qui affectera à la fois le tourisme et les résidents.
« LA CONNECTIVITÉ DES ÎLES CANARIES EST À RISQUE »
Le président de l’Office du tourisme, Juan Molas, a mis un accent particulier sur le fait que « la connectivité des îles Canaries, l’une de nos principales destinations touristiques, est menacée, car si les vols européens à destination et en provenance de l’archipel cessent de profiter de l’ETS exemption, il semble clair que les compagnies aériennes vont repenser la viabilité de ces routes. »
« Cela conduirait soit à une augmentation des prix pour les voyageurs, soit, dans le pire des cas, à un détournement de la programmation vers d’autres destinations d’Afrique du Nord qui concurrencent l’Espagne », a-t-il fait valoir.
L’association a ainsi rejoint l’alerte de l’Association des compagnies aériennes (ALA), qui chiffrait les pertes potentielles de la suppression de l' »exception canarienne » à un million de touristes internationaux et plus de 40 000 emplois.
« Les dommages causés aux îles Canaries, dont l’économie est directement liée au secteur du tourisme, seraient énormes et auraient également un impact clair sur la compétitivité de l’Espagne dans son ensemble en tant que destination touristique », a conclu Molas.