L’OCDE prévoit que la croissance de la zone euro sera de 0,9 % en 2023 et s’accélérera pour atteindre 1,5 % en 2024.

L’organisation considère le renforcement du marché unique et la réduction des émissions comme des catalyseurs du progrès dans l’UE.

MADRID, 6 septembre (EUROPA PRESS) –

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a prévu que l’expansion de l’activité rebondirait de 0,9% en 2023 à 1,5% en 2024, le temps d’indiquer que l’Union européenne « a besoin d’un approfondissement du marché unique » et d’accélérer efforts visant à réduire les émissions polluantes pour « assurer une croissance plus forte et plus durable ».

L’organisation multilatérale a indiqué que l’étude économique pour l’Europe publiée ce mercredi prévoit que la croissance dans les pays à monnaie commune « rebondira progressivement » de 0,9% en 2023 à 1,5% l’année prochaine, tandis que l’inflation se modérera de 5,8% en 2023. à 3,2% en 2024.

Cependant, l’OCDE maintient que, même si l’Europe s’est coordonnée pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine et a évité un « grave revers », les perspectives à court terme restent dominées par « l’incertitude ».

Ainsi, l’organisation a déclaré que le renforcement du marché unique peut aider l’Europe à promouvoir la croissance, l’innovation et la transformation structurelle.

Parmi les principales mesures, l’OCDE encourage le renforcement de conditions de concurrence équitables dans le déploiement des aides d’État, la réorientation des ressources de l’UE vers la R&D « verte », ainsi que l’harmonisation des législations nationales et leur alignement sur les règles européennes en matière de numérisation, d’économie circulaire et de construction. Il faut également insister sur la lutte concertée contre la corruption et la fraude.

Concernant le changement climatique, pour atteindre l’objectif de zéro émission nette en 2050, les réductions d’émissions doivent être « accélérées », notamment dans les secteurs non couverts par le système de droits d’émission, comme l’agriculture, la construction ou les transports.

L’OCDE a également noté qu’une transition « verte » réussie nécessite que l’énergie soit « sûre » et « abordable », ainsi qu’une plus grande intégration des marchés de l’électricité.

INFLATION ET FINANCES

En outre, le soi-disant « club des pays riches » a avancé que freiner l’inflation nécessiterait « la poursuite d’une politique monétaire restrictive » et une politique budgétaire « plus raffinée et plus durable » qui conduise à des niveaux d’endettement « plus prudents ».

D’un autre côté, les vulnérabilités financières sont « considérables », en particulier dans les pays présentant des niveaux élevés d’endettement privé et une forte proportion d’hypothèques variables.

« Les autorités devraient mettre en œuvre des politiques macroprudentielles et d’autres instruments spécifiques pour faire face aux risques du secteur financier, si nécessaire », a recommandé l’OCDE.