L’Italie, Malte, Chypre et la Grèce exigent un débat de l’UE pour coordonner les sauvetages en Méditerranée

MADRID, 13 nov. (EUROPA PRESS) –

Les ministres de l’Intérieur d’Italie, de Malte et de Chypre, ainsi que le chef de la Migration et de l’Asile à Athènes, ont adressé ce samedi une lettre conjointe aux autorités européennes pour exiger que les mesures nécessaires soient prises pour coordonner les actions de sauvetage en Méditerranée.

Les quatre rappellent dans le texte qu’en tant que pays de première entrée en Europe, par la voie de la Méditerranée centrale et orientale, « supportent le plus lourd fardeau de ces flux migratoires », tout en respectant les obligations internationales et les normes de l’Union européenne.

Pour cette raison, ils soulignent la lenteur du mécanisme visant à relocaliser les migrants entre tous les États membres et dénoncent que le petit nombre d’engagements signés à cet égard représente une
« Une très petite fraction » du nombre réel d’arrivées irrégulières qu’ils ont reçues depuis le début de l’année, selon ‘La Repubblica’.

« À ce jour, le mécanisme s’est avéré lent à atteindre son objectif déclaré d’alléger le fardeau auquel nous tous, en tant qu’États membres de première ligne, sommes constamment exposés, comme seulement un petit nombre de relocalisations », affirment-ils dans la lettre.

Les quatre pays méditerranéens ont qualifié cette situation de « regrettable et décevante » au moment où leurs territoires font face à une « pression migratoire » croissante qui « teste » leurs systèmes d’asile et d’accueil, comme ils le dénoncent.

En outre, ils affirment que si un accord est trouvé sur un nouveau mécanisme de distribution de fret « efficace, équitable et permanent », ces pays ne peuvent pas représenter les seuls « points de débarquement européens pour les immigrés illégaux ».

Ainsi, ils exigent que la Commission européenne et le Conseil européen lancent d’urgence un débat nécessaire sur la coordination de ces opérations par lequel il est assuré que « les navires privés respectent les conventions pertinentes et autres réglementations applicables et que tous les États du pavillon assument leurs responsabilités dans conformément à leurs obligations internationales.

Dans le texte, ils se réfèrent également expressément aux navires des ONG, après quoi ils ont souligné que « le ‘modus operandi’ de ces navires privés n’est pas conforme à l’esprit du cadre juridique international sur les opérations de recherche et de sauvetage, qui doit être respecté « . Et ils ont soutenu que chaque État doit pouvoir exercer sa juridiction et son contrôle sur les navires qui atteignent ses côtes.

Cette lettre est envoyée après que des problèmes diplomatiques sont survenus entre Rome et Paris à propos du navire de l’ONG SOS Méditerranée, l' »Ocean Viking », qui a finalement mis le cap sur le port gaulois de Toulon, après que le gouvernement de Georgia Meloni a refusé de les autoriser à débarquer. Une décision qui a conduit à l’annonce par les autorités françaises de la suspension d’un plan d’accueil de 3 500 réfugiés arrivés en Italie.