L’Iran répondra ce lundi s’il accepte la nouvelle proposition d’accord sur le nucléaire

MADRID, 15 août (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement iranien envisage de transmettre ce même lundi à minuit à l’Union européenne sa réponse à la dernière proposition de réactiver l’accord nucléaire raté de 2015, sans écarter à ce stade un futur pacte avec les États-Unis après des années de rupture.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hosein Amirabdolahian, considère un rapprochement « dans les prochains jours » comme faisable « si les Etats-Unis font preuve d’une approche réaliste et de flexibilité », selon l’agence de presse Bloomberg.

« Nous avons clairement dit aux Etats-Unis que nous sommes prêts à annoncer l’accord et que nous aurons une réunion des ministres des Affaires étrangères à Vienne avec les conclusions finales si nos derniers points sont respectés », a-t-il ajouté dans des déclarations à la presse.

Amirabdolahian a déclaré que Téhéran est prêt à faire des compromis « sur certaines choses » afin d’en gagner d’autres, ce qui ouvrirait la porte à des concessions sur des questions clés telles que des inspections impartiales des installations nucléaires.

De plus, Amirabdollahian a défendu la prolongation des négociations car « le gouvernement a décidé de ne pas lier la vie du peuple iranien aux négociations ». « L’Iran n’a aucun problème à parvenir à un accord et c’est pourquoi les négociations se sont prolongées, en gardant toujours à l’esprit que les ‘lignes rouges’ iraniennes sont respectées », a-t-il soutenu.

Plus tard, un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a précisé que les négociations sur les sanctions contre l’Iran se poursuivaient. « Nous avons eu des négociations intenses et nous avons fait des progrès relatifs », a-t-il expliqué, selon l’agence de presse iranienne IRNA.

L’UE, qui fait office de médiateur dans ces négociations, a mis sur la table une proposition qui devrait être la dernière à sauver l’accord, dont les États-Unis ont pris leurs distances sous la présidence de Donald Trump. Téhéran a également fait marche arrière, comme l’a confirmé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).