LE PORT DE SANTA MARÍA (CADIX), 15 août (EUROPA PRESS) –
L’adjoint au maire pour la pêche de la mairie d’El Puerto de Santa María (Cadix), Javier Bello, a montré son rejet absolu de la mesure que l’Union européenne veut mettre en œuvre, en tant que proposition, à partir d’octobre pour opposer définitivement son veto à la pêche au chalut de fond dans la zone.
Bello souligne que la situation actuelle que traverse le secteur de la pêche n’est pas prise en compte, « ce qui est puni à maintes reprises par les différentes commissions qui évaluent uniquement l’écosystème sans prendre en compte les professionnels de la mer, sans analyser leur préoccupations, besoins ou revendications ; alors qu’ils sont les premiers à vouloir garantir sa protection, puisqu’ils vivent justement de cela et, par conséquent, sont les plus intéressés à en prendre soin pour qu’elle continue d’être une source d’emploi et de richesse » .
« Chaque année, ils observent comment leurs lieux de pêche et leurs zones de pêche sont restreints, sans évaluer les conséquences que ces actions ont pour le secteur, mettant à plusieurs reprises leur présent et leur avenir en danger.
L’entrée en vigueur de cette nouvelle limitation, souligne Bello, affectera 100% de la flotte de pêche dans le golfe de Cadix, qui verra sa zone de travail restreinte, « sans que le ministère correspondant du gouvernement central ne propose aucune alternative pour garantir leur survie . »
Bello rappelle que le règlement européen stipule une interdiction du chalutage dans les eaux européennes à des profondeurs supérieures à 800 mètres et dans les écosystèmes marins vulnérables en dessous de 400 mètres, mais la nouvelle proposition qu’il propose maintenant et qui entrerait en vigueur en octobre de ce même année, cela la limiterait à environ 120 mètres.
Ainsi, il dénonce publiquement que cette interdiction toucherait jusqu’à 94 zones de pêche en Espagne, en France, en Irlande et au Portugal à partir de l’automne, ce qui impliquerait de « mettre fin » à cet engin de pêche et au secteur de la pêche du golfe de Cadix, où les pêcheurs qu’ils aller pêcher depuis El Puerto de Santa María.
Bello souligne qu’El Puerto resserre les rangs avec ses pêcheurs qui souffrent directement de l’arrêt du diesel et des approvisionnements, faisant monter en flèche leurs coûts d’exploitation et générant une situation très compliquée pour le secteur « qui nécessite une action urgente, pas des vetos ».
En parallèle, il défend que la ministre Carmen Crespo, « qui va main dans la main avec les pêcheurs, travaille sur une ligne d’aide de 3,6 millions d’euros pour aider le secteur de la pêche andalou à faire face à la situation de crise existante ».
Par ailleurs, il a demandé à l’Etat de prêter main-forte pour l’extension « urgente et immédiate » des aides directes au secteur de la pêche afin d’atténuer les effets de la hausse des charges d’exploitation.