MADRID, 17 oct. (EUROPA PRESS) –
Le ministère iranien des Affaires étrangères a réitéré ce lundi que Téhéran réagira « proportionnellement et réciproquement » à l’adoption imminente de nouvelles sanctions par l’Union européenne en réponse à la vague de violence dans le pays due à la mort de la jeune Kurde Mahsa Amini.
« Si les Européens décident d’imposer de nouvelles sanctions, leurs actions seront improductives et illogiques et, naturellement, l’Iran, par rapport à un comportement constructif, réagira », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Naser Kanani, selon l’agence d’Etat Isna News.
En ce sens, Kanani a expliqué lors d’une conférence de presse que, malgré le fait que les négociations « ont beaucoup avancé », face à des « comportements déraisonnables et intrusifs », Téhéran réagira à ces actions de l’UE. En outre, il a ajouté que ses exigences concernant les sanctions n’avaient pas changé.
« La plupart des pays qui accusent l’Iran de violer les droits de l’homme ont commis de nombreux crimes contre la nation iranienne, y compris l’imposition de sanctions, y compris des sanctions pharmaceutiques », a-t-il dit, tout en soulignant qu’il y a des pays qui « commencent à se mêler des affaires intérieures ». d’Iran.
Malgré cela, il a exprimé son espoir que le bloc européen adopterait un comportement et une politique raisonnables envers l’Iran, puisque le pays « a toujours agi de manière responsable dans les affaires régionales et internationales ». « L’Iran peut être le partenaire le plus important pour la paix et la stabilité », a-t-il déclaré.
Ces déclarations interviennent après que l’Union européenne a défendu l’adoption de sanctions contre les responsables de la répression des manifestations pour la mort en garde à vue du jeune Mahsa Amini, assurant que cette mesure doit être dissociée des négociations avec Téhéran pour rétablir l’accord sur le nucléaire.
De cette manière, les ministres des Affaires étrangères du bloc répondront par des restrictions sur une douzaine de personnes et entités en raison de la situation en Iran, où la mort en garde à vue d’Amini, la femme de 22 ans arrêtée pour avoir prétendument porté le voile à tort, a conduit aux manifestations violemment réprimées par Téhéran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hosein Amirabdolahian, dans une conversation téléphonique avec le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a déjà assuré samedi que si les Vingt-Sept adoptent des sanctions, Téhéran réagira.
Amirabdolahian a également défendu l’engagement de Téhéran en faveur de la reprise de l’accord nucléaire de 2015 et a accusé les gouvernements européens d’agir avec deux poids deux mesures en ce qui concerne les manifestations, exhortant à faire la distinction entre les revendications sociales légitimes et les mouvements en faveur du chaos.