MADRID, 15 déc. (EUROPA PRESS) –
L’Iran a condamné ce jeudi les récentes sanctions imposées par l’UE contre 20 individus et une entité liés à la répression violente des manifestations pour la mort du jeune Mahsa Amini.
« Les droits des femmes et de tous les membres de la nation iranienne ont toujours été respectés, tels que l’accès des femmes à l’éducation, l’égalité des droits et le respect des droits de l’homme », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué repris par l’agence de presse Mehr.
En ce sens, il a expliqué qu' »il n’accepte pas les faux agendas organisés dans le cadre d’une campagne politique » dont l’objectif est d' »exercer un maximum de pression » sur le pays. En outre, il a rejeté l’utilisation « instrumentale et sélective » des droits de l’homme comme « outils pour promouvoir les intérêts politiques ».
De la même manière, le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné l’abus des processus internationaux tant au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies qu’au Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, qui a publié une déclaration énumérant ses raisons d’imposer des sanctions.
« Ces pays n’ont pas l’autorité morale pour prescrire le respect des droits de l’homme à d’autres », a-t-il indiqué, avant de souligner qu' »ils ne toléreront pas les personnes et les institutions qui ont été systématiquement impliquées dans la promotion de la violence et du terrorisme ». .
Concernant l’accord nucléaire, le ministère iranien des Affaires étrangères a conseillé aux pays occidentaux « de ne pas détruire l’atmosphère de coopération technique entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ».
« La longue liste de violations graves commises par les parties européenne et américaine lors de la mise en œuvre de l’accord nucléaire oblige l’Iran à être réaliste pour l’avenir », a-t-il dit, ajoutant que, malgré cela, l’objectif est de parvenir à un accord « stable » qui garantit la levée des sanctions.
Enfin, Téhéran a de nouveau nié avoir fourni des drones à la Russie pour être utilisés dans la guerre en Ukraine, tout en rappelant que plusieurs gouvernements européens ont envoyé des armes qui sont utilisées dans la guerre au Yémen.
« La République islamique d’Iran, tout en protestant vigoureusement contre l’imposition de sanctions inacceptables et infondées par l’Union européenne, estime que l’interaction et le dialogue avec ses membres ne peuvent être atteints que par le respect, la confiance, les intérêts mutuels et communs », a-t-il conclu.
Cette déclaration intervient après que les États membres de l’Union européenne ont approuvé lundi de nouvelles sanctions contre Téhéran pour sa répression des manifestations pacifiques et son soutien militaire à la Russie en fournissant des drones que Moscou utilise pour attaquer des cibles civiles en Ukraine.
Les nouvelles sanctions incluaient 20 nouvelles personnes. De cette manière, l’UE étend les sanctions déjà existantes pour les violations des droits fondamentaux, portant le nombre total de personnes concernées par les restrictions à 146 personnes et 15 entités.