La Lituanie regrette « l’occasion manquée » des 27 en parlant « plus d’exemptions » que de sanctions contre la Russie

BRUXELLES, le 15 déc. (EUROPA PRESS) –

La Lituanie a critiqué ce jeudi « l’occasion manquée » des Vingt-Sept en raison de la nouvelle salve de sanctions contre la Russie en représailles à l’agression en Ukraine, après avoir surmonté les réticences de la Pologne et de la Lituanie qui exigeaient des garanties pour s’assurer que l’impact de la mesures n’a pas été minimisé mesures avec des exemptions pour le transport d’engrais russes.

« Il est triste que nous ayons passé plus de temps à discuter d’exemptions que de sanctions plus sévères », a déploré le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielus Landsbergis, dans un message sur les réseaux sociaux dans lequel il qualifiait ce paquet de sanctions d' »occasion manquée ».

En fait, le ministre lituanien des Affaires étrangères a souligné qu’avec la Pologne, le pays balte avait mis en place des « garanties de sécurité facultatives » qui comblent d’éventuelles « échappatoires juridiques » dans le transport maritime russe d’engrais et de nourriture. « La Lituanie choisira de garder les portes fermées », a-t-il déclaré.

La Pologne et la Lituanie ont maintenu leur blocus sur la nouvelle série de sanctions pour leur opposition à l’assouplissement de certaines mesures sur le transport maritime d’engrais et de nourriture liés aux oligarques russes sous prétexte de sécurité alimentaire. On s’est également inquiété de la prolongation de certaines sanctions sectorielles qui expirent en janvier et dont le renouvellement dépend d’une décision des 27.

Six États membres ayant des intérêts portuaires, dont l’Espagne, avaient fait circuler un document pour définir les dérogations et veiller à ce qu’elles soient limitées exclusivement au transport maritime de denrées alimentaires et d’engrais pour leur permettre d’atteindre les pays en développement, apaisant les critiques de Varsovie et de Vilnius.

Enfin, il y aura des dérogations demandées par les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne et la France, qui considèrent que la situation juridique actuelle contribue à critiquer le fait que les sanctions entravent en réalité le commerce des denrées alimentaires et des engrais.

Pour cette raison, ils ont demandé d’urgence une exemption pour les produits agricoles, y compris les engrais soumis à des mesures sectorielles restrictives, établissant que les mesures de gel des avoirs ne devraient pas être appliquées aux fonds ou ressources économiques strictement nécessaires à l’achat, à la vente, à l’importation, à l’exportation ou au transport. de produits alimentaires et agricoles en provenance ou via la Russie ou l’Ukraine », selon la proposition à laquelle Europa Press a eu accès.